La Pologne et la France pour une solution pacifique en Ukraine

Lors d’une conférence de presse conjointe, à l’issue d’une visite de deux jours du responsables français, axée aussi sur la coopération économique et technologique, Mme Kopacz a relevé que "la Russie n’est pas la partie qui réalise de manière évidente et précise les dispositions de l accord de Minsk", mais "le retrait des troupes, qui fait partie des accords de Minsk se poursuit systématiquement".

Elle a indiqué que Paris et Varsovie "veulent une solution pacifique au conflit ukrainien", mettant l’accent sur l’importance de la solidarité et de l’unanimité des pays européens pour réaliser cet objectif.

Les deux pays, a-t-elle poursuivi, soutiendront les réformes en Ukraine aussi bien dans le cadre des relations bilatérales qu’au sein de l’Union européenne.

De son côté, M. Valls a souligné que les dispositions de l’accord de paix de Minsk 2 doivent être mises en œuvre à la lettre, relevant que la seule façon de résoudre le conflit en Ukraine est "la voie de la diplomatie et le dialogue". "Une alternative aux accords de Minsk serait une escalade des hostilités et ce n’est certainement pas le souhait de la Pologne et de la France", a-t-il dit.

"Nous comprenons les préoccupations de la Pologne au sujet de la situation en Ukraine ( ) La guerre aux portes de l’Union européenne est un événement très grave et très inquiétant qui menaçait la stabilité et la paix en Europe", a déclaré M. Valls.

Pour ce qui est de l’idée lancée par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, visant la création d’une armée européenne, M. Valls a indiqué que "le concept d’une armée européenne est très beau et nous allons en parler en juin (lors du sommet de l’UE)".

De son côté, Mme Kopacz a fait remarquer que l’OTAN "reste le principal garant de la sécurité de la Pologne", et que la création d’une armée européenne impliquerait un effort de financement supplémentaire de la part des Etats membres. Et de s’interroger si cette armée "serait une structure parallèle à l’OTAN ou s’elle fonctionnerait dans ses structures? .

Les deux responsables européens ont également évoqué les défis économiques auxquels fait face l’Europe.

A noter que les deux Premiers ministres ont présidé une cérémonie de signature de deux accords: l’un entre l’Agence spatiale française et le Centre national d’études spatiales de Pologne et l’autre entre le Centre national polonais pour la recherche nucléaire et le Commissariat français à l’énergie atomique et d’autres sources d’énergie.

Mme Kopacz a estimé que ces accords contribueront au développement de la recherche scientifique et des affaires, basée sur l’innovation et la haute technologie.