La Libye pour l’Europe …immigration clandestine et terrorisme

Les bateaux chargés d’immigrés clandestins en provenance de Libye ont repris leur rythme de croisière. Les chiffres publiés récemment donnent l’ampleur de la catastrophe. En l’espace de six jours, Onze milles immigrés clandestins sont arrivés sur les côtes italiens, environs 450 personnes aurait péri lorsque leurs embarcation avaient chaviré. D’insoutenables images, doublées de tragiques histoires personnelles et collectives, ont remis sur le fronton de l’actualité cette sourde et permanente tragédie de l’immigration clandestine en provenance de Libye.

Par Mustapha Tossa

La reprise de ce flux d’immigrants en direction de l’Europe a eu pour effet immédiat de sonner l’alarme dans de nombreuses capitales européennes. Déjà échaudées par la menace proférée à travers les réseaux sociaux par l’organisation de l’Etat Islamique de déverser sur l’Italie un demi-million d’immigrés clandestins, ces pays européens s’interrogent à haute voix sur l’approche à suivre pour lutter contre ce phénomène et protéger leurs pays. Barack Obama reconnaît que" l’Etat Islamique" veut très explicitement exploiter le chaos en Libye pour installer une partie de ces hommes là-bas " . Au niveau européen, même si le ton politique est à la dramatisation justifiée, la prise de conscience des enjeux d’un tel danger reste inégale entre les pays du Nord de l’Europe et ceux du Sud comme l’Italie touchées de plein fouet par ces vagues.

Il est vrai que de nombreux pays parient sur la nécessité des multiplies forces antagonistes libyennes de parvenir à un accord politique. En visite à Washington, le Premier ministre italien Matteo Renzi a réagi à ces naufrages par une formule parlante " C’est une mer, pas un cimetière…la seule solution et la paix et la stabilité des institutions libyennes «. C’est d’ailleurs tout l’enjeu du dialogue politique libyen sous parapluie onusien qu’abrite actuellement la ville marocaine de Skhirat.

Une des grandes questions qui demeurent sans réponse aujourd’hui est de savoir quelle va être la réaction des pays européens en cas de non aboutissement du dialogue libyen et surtout si la situation sécuritaire continue de se dégrader et si le rythme de ces bateaux de la mort continue de déverser sur les cotes européennes les nombreux candidats à l’immigration clandestine ? La solution de l’intervention militaire repoussée par beaucoup sera-t-elle remise à l’ordre du jour? Il est vrai que les autorités européennes n’envisagent même pas l’hypothèse d’un échec.

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