L’épouse de l’ex-Guide libyen, mort en octobre dernier, sa fille et deux de ses fils se sont réfugiés l’an dernier en Algérie. Leur présence a compliqué les relations entre Alger et le nouveau pouvoir libyen.
Mais, effectuant sa première visite à Alger depuis la chute du régime de Kadhafi, Moustafa Abdeljalil a annoncé lundi être parvenu à un accord avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika.
"Nous comprenons la position humanitaire que l’Algérie a adoptée à l’égard de la famille (Kadhafi), notamment les femmes et les enfants", a-t-il dit à la presse.
"Mais nous demeurons convaincus qu’elle ne donnera pas refuge à ceux qui représentent une menace contre la sécurité de la Libye (…) Nous sommes parvenus à un accord selon lequel tout ce qui constitue une menace contre la Libye, par le biais de financements ou d’activités subversives, n’aura pas lieu sur le territoire algérien", a-t-il ajouté.
Aucun commentaire n’a été fait par les autorités algériennes.
Safiya Kadhafi, la veuve de l’ex-dirigeant libyen, sa fille Aïcha et ses fils Mohammed et Hannibal se trouvent en un lieu inconnu en Algérie. Selon une source qui a été en contact avec certains d’entre eux, leurs communications avec le monde extérieur seraient désormais soumises à des restrictions accrues.
Autre signe d’une possible normalisation des liens entre les deux pays voisins, la compagnie publique algérienne Sonatrach se prépare à prendre ses activités, a-t-on appris auprès d’un responsable du secteur algérien des hydrocarbures.
La Sonatrach, qui a retiré son personnel lors de l’insurrection de l’an dernier, avait obtenu sous Kadhafi des droits d’exploration de gisements pétroliers et gaziers du bassin de Ghadamès, près de la frontière algéro-libyenne.