La Guinée inaugure en grande pompe la centrale hydro-électrique de Kaléta, un projet phare pour relever le défi énergétique

Avec une capacité de production de 240 mégawatts, le barrage hydro-électrique de Kaléta, inauguré, lundi, en grande pompe dans l’ouest de la Guinée, laisse présager de réelles perspectives quant à l’amélioration de la desserte électrique dans ce pays, confronté à un déficit énergétique estimé à près de 400 mégawatts.

Mais au-delà du renforcement du parc électrique national, ce projet, inauguré par le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, en présence de certains de ses homologues de l’Afrique de l’ouest et de ministres de plusieurs pays, dont Mme Mbarka Bouaida, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, qui a représenté SM. le Roi Mohammed VI à cette cérémonie, a une autre vocation sous-régionale en ce sens qu’il devra également desservir les pays voisins à l’instar de la Gambie, du Sénégal et de la Guinée-Bissau.

Situé sur le fleuve Konkouré, à plus de 150 km au nord de Conakry, ce projet dont le coût global est estimé à 526 millions de dollars, devra ainsi permettre de mettre fin au délestage récurent du courant électrique dans la capitale Conakry et d’améliorer la desserte dans les préfectures de Dubréka, Coyah, Forécariah, Boké, Boffa, Kindia et Labé mais aussi, de vendre une quantité dans certains pays voisins, selon des responsables du projet.

Considéré comme étant un projet phare du président Alpha Condé, ce projet nourrit en effet depuis son lancement en 2011 de réelles espoirs au sein des populations locales en ce qu’il permet non seulement la fourniture du courant électrique et la résolution une fois pour toute de la crise de pénurie énergétique que traverse leur pays, mais favoriser le décollage socio-économique de la Guinée.

Communément appelée "le château d’eau de l’Afrque de l’ouest", la Guinée, qui dispose jusqu’à présent de 188,77 mégawatts, dont 120,20 MW d’origine hydraulique et 68,57 MW de source thermique, compte ainsi mettre à profit tout son potentiel hydraulique pour révolutionner le secteur énergétique et changer le quotidien des populations locales.

"Les enjeux de ce barrage, c’est comment transformer les potentialités énergétiques de la Guinée pour servir toute l’Afrique de l’ouest", avait déclaré le président Condé au cours d’une visite au site de ce projet, il y a un peu plus d’un.

Hormis ce barrage de Kaléta, d’autres sont attendus comme Souapiti, afin que le pays ait suffisamment d’électricité, avait promis M. Condé.

Le projet, financé à hauteur de 25 pc par la Guinée et à 75 pc par l’entreprise "China International Water-Electric" (CWE), aura une retenue de 23 millions de mètres cubes d’eau, avec un débit de 346 mètres cubes par seconde, et est doté de trois grands groupes électrogènes (turbines) d’une capacité chacun de 80,17 mégawatts chacune.

Après les lancements de la première turbine, le 31 mai, et la deuxième, le 18 juin, la troisième turbine du barrage hydroélectrique de Kaléta a été lancée le 31 juillet 2015.

La mise en service des deux premiers turbines (160 mégawatts) a permis d’améliorer la fourniture du courant électrique dans la capitale, et plusieurs villes à l’intérieur du pays.

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