La Grèce et la zone euro à la recherche d’un compromis à Bruxelles

La Grèce et la zone euro étaient à la recherche d’un compromis jeudi à Bruxelles, où Alexis Tsipras veut convaincre ses partenaires, en particulier l’Allemagne, de desserrer l’étau d’austérité dans lequel est pris son pays.

"Je suis sûr que tous ensemble, nous pouvons trouver une solution viable pour soigner les blessures causées par l’austérité", a affirmé M. Tsipras, en dépit de l’échec la veille des ministres des Finances de la zone euro dans leur tentative de combler le fossé avec Athènes. "Nous sommes à un tournant crucial pour l’Europe".

A l’ouverture du sommet, il a échangé une poignée de mains et quelques mots, tout sourire, avec son homologue allemande, Angela Merkel, qui incarne pour les Grecs l’orthodoxie budgétaire honnie. Il avait auparavant fait passer le message selon lequel il était prêt à une rencontre bilatérale, qui serait une première. Mais aucun rendez-vous n’a été fixé.

"L’Europe est toujours orientée vers des compromis, les compromis sont faits si on y trouve son avantage, et l’Allemagne y est prête", a assuré Mme Merkel. "Nous avons encore quelque jours devant nous", a-t-elle souligné, alors qu’une nouvelle réunion de l’Eurogroupe est prévue pour lundi.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, une réunion particulièrement houleuse a eu lieu entre ministres des Finances de la zone euro. Elle n’a débouché sur aucune avancée, ravivant les craintes d’une sortie de la Grèce de la zone euro. "Le climat était épouvantable", a confié une source proche des discussions. Les participants se sont quittés sans conclusions, ni calendrier, une situation inédite, signe des antagonismes entre la zone euro et la Grèce, dont le programme d’aide touche à sa fin le 28 février.

Les Européens veulent que la Grèce demande une prolongation de ce programme pour se financer à court terme, avant même d’envisager une solution pour réduire sa dette (plus de 175% du PIB). Soucieuse de se débarrasser de la troïka (UE, BCE et FMI) et des mesures qu’elle lui impose à marche forcée, Athènes s’y refuse.

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