La Gambie en état d’urgence à la veille de l’investiture prévue du président élu

La Gambie était en état d’urgence mercredi, à la veille de l’investiture prévue de son président élu, Adama Barrow, à qui le chef de l’Etat sortant Yahya Jammeh refuse de céder la place après 22 ans au pouvoir.

Ce petit pays d’Afrique de l’Ouest enclavé dans le Sénégal, à l’exception de sa façade atlantique, est plongé dans une grave crise depuis que M. Jammeh a annoncé le 9 décembre qu’il ne reconnaissait plus les résultats de la présidentielle. Une semaine auparavant, il avait pourtant félicité M. Barrow pour sa victoire.

Yahya Jammeh, qui dirige le pays d’une main de fer depuis 22 ans, affirme vouloir rester en place tant que la justice n’aura pas statué sur ses recours électoraux, malgré les pressions internationales pour qu’il cède le pouvoir jeudi après l’expiration de son mandat.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a notamment prévenu à plusieurs reprises qu’elle pourrait avoir recours à la force en dernier ressort.

A la demande de la Cédéao, le Sénégal accueille depuis dimanche le président élu en attendant son investiture, pour laquelle il a assuré qu’il serait en Gambie.

"Le président Jammeh rate l’occasion de respecter la parole du peuple gambien et celle d’une passation de pouvoir pacifique censée se dérouler jeudi avec le président élu", a déploré le département d’Etat américain, mettant en garde contre "un possible chaos".

Face aux risques de guerre civile ou d’intervention militaire extérieure, le flot de Gambiens quittant le pays depuis le début de l’année grossissait sensiblement, à l’approche de l’échéance de jeudi, selon des témoins.

Le Maroc mène actuellement une "médiation discrète et de la dernière chance" par l’entremise de son ministre délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita, et Yassine Mansouri, chef des services de renseignements extérieurs du royaume, pour obtenir le départ de Yahya Jammeh, a révélé mardi un site d’information en ligne marocain.

(Avec AFP)

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