La France transforme le Mondial en télé réalité

Lorsque, bien avant le Mondial de l’Afrique dus Sud en plein crise avec l’opinion, Nicolas Sarkozy s’était arrangé pour renouveler sa confiance à Raymond Domenech, le président de la république caressait-il sans doute un rêve aussi fou que furtif : Celui de faire un saut le 11 juillet prochain à Johannesburg pour assister à la finale de ce mondial entre la France et le Brésil, avant de réserver un accueil triomphal aux finalistes sur les célèbre champs Elysées aux alentours du 14 juillet, jour de fête et feu d’artifices nationales.

La France transforme le Mondial en télé réalité
Ce fantasme d’un politique qui carbure à l’opportunité aura le mérite de remplir deux fonctions : dilater la société française pour qu’elle accepte facilement les reformes les plus dures et paver l’autoroute à une réélection en 2012 la fleur au fusil. Mais ce rêve visionnaire de communicant à l’imagination fertile est en train de se transformer en cauchemar producteur de sinistrose.

Le spectacle donné par l’équipe de France en Afrique du Sud est, de l’avis de tous les commentateurs qui se sont penchées sur la question proprement hallucinant. Un mélange de théâtre de boulevard avec des rebondissements inattendus, matinées de délires egocentriques. Le film des événements est parlant : la séquence avait commencé par un joueur pilier de l’équipe de France, Nicolas Anelka qui avait grommelé quelques insultes contre l’entraineur dans les vestiaires.

Quelques oreilles indiscrètes ont transmis cette charge au journal « L’équipe » qui en a fait une manchette sulfurant. Un président, Nicolas Sarkozy qui, depuis la Russie trouve cela «inacceptable », des politiques, tels des moutons de panurge qui s’engouffrent dans la brèche. Une fédération française de football que dirige Jean Pierre Escalettes qui prononce la sanction de renvoi contre le pécheur Nicolas Anelka, expulsé sur le Champs à Londres.

Pour tous ceux qui croyaient que l’incident était clos, ce dimanche historique allait leur réserver un cocktail de surprises. La cuvée dominicale avait commencé par l’intervention de Raymond Domenech sur le plateau de TF1 qui prend, à la surprise générale, presque ses distances avec la décision de renvoyer Anelka, suivie par l’intrusion impromptue d’une autre vedette des Bleus Franck Ribery qui, en plus de quelques larmes versées sur son sort, annonce que l’ensemble des joueurs sont contre l’exclusion d’Anelka.

Dans l’après midi, les joueurs refusent de s’entrainer et fait inédit font lire à Raymond Domenech une lettre de défiance à l’égard de leur employeur, la Fédération Française de Football. Le tout après ue le capitaine de l’équipe Patrick Evra ait failli en venir aux mains le préparateur physique des bleus Robert Duverne.

Cette grande crise de l’équipe de France suivie presque en direct à la télévision révèle deux maux urgents à traiter. Le premier est que le football français souffre d’un déficit flagrant d’encadrement. Raymond Domenech avait montré depuis longtemps qu’il n’avait plus aucune autorité sur les joueurs.

Il était encore plus affaibli par l’annonce de son remplacent après Mondial, par Laurent Blanc. Le second est que la planète foot en France incarnée par la FFF souffre d’une grande crise d’autorité. Le fruit d’une succession de décisions hasardeuses, de castings invraisemblables.

Devant une telle crise, Nicolas Sarkozy a demandé à sa ministre de sports Roselyne Bachelot de prolonger son séjour en Afrique du Sud pour tenter de démêler les fils de ce qui ressemble à une débandade générale et à un échec collectif.

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