La France se félicite d’un Euro-2016 sans attentat

Un attentat en plein Euro-2016 était la « hantise » des autorités: le gouvernement français a pu se féliciter lundi du bilan de la compétition en matière de sécurité, insistant notamment sur le maintien des fan zones longtemps décriées par l’opposition.

Les violences provoquées par les hooligans ont été, in fine, le seul point noir aux yeux du pays hôte du championnat d’Europe de football qui montre, a vanté l’exécutif avec un oeil sur les jeux Olympiques de 2024, que la France "sait faire".

Malgré une menace terroriste "très élevée", "l’Euro-2016 de football a été une réussite", a déclaré le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, lors d’un point presse à son ministère, entouré notamment de ses collègues des Sports Patrick Kanner et Thierry Braillard et du président d’Euro-2016 SAS organisateur du tournoi, Jacques Lambert.

Le ministre de l’Intérieur a salué le travail des "42.000 policiers, 30.000 gendarmes, 5.000 personnes de la sécurité civile, 13.000 agents de sécurité privée" mobilisés avec "le renfort ponctuel des 10.000 militaires de l’opération Sentinelle (déploiement de militaires dans le cadre de la menace terroriste)".

Il a également rendu hommage aux services de renseignements, ayant permis l’interpellation en 2016 "de 150 individus du fait d’activités terroristes", "un travail important qui a sans doute permis que nous puissions vivre cet Euro-2016 dans de bonnes conditions". D’autant que la menace maintes fois réitérée par le groupe Etat islamique a été renforcée par le double assassinat, aux premiers jours de la compétition, d’un policier et de sa compagne à leur domicile en région parisienne par Larossi Abballa: le jihadiste avait promis dans sa revendication que l’Euro serait "un cimetière".

Selon des sources policières, la "pression" a été mise sur les personnes connues pour terrorisme, interpellations à l’appui.

Car, sans le dire ouvertement, les ministres ont poussé un ouf de soulagement: il n’y a pas eu d’attentat dans un contexte très tendu depuis ceux de 2015.

Cela "a été notre hantise commune", a souligné Jacques Lambert, révélant une décision prise par les organisateurs et l’UEFA avant la compétition mais tenue secrète jusque-là: si un attentat "s’était produit, l’Euro se serait immédiatement arrêté". "Nous avons eu le bonheur que rien de grave ne se produise", c’est "notre grand soulagement", a-t-il ajouté.

(Avec AFP)

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