La France fait mieux que prévu avec 0,6% de croissance au 1er trimestre

La croissance économique en France a fait un bond plus marqué que prévu au premier trimestre, atteignant 0,6% et confortant la prévision pour 2015 du gouvernement qui s’attend à présent à une expansion supérieure à 1% sur l’année.

En avril, l’Institut national français des statistiques (Insee) tablait sur une croissance de seulement 0,4% du produit intérieur brut (PIB) sur les trois premiers mois de 2015.

La bonne surprise dévoilée mercredi contraste avec l’annonce par l’Allemagne d’une croissance inférieure aux attentes, à 0,3% au premier trimestre.

L’Insee a toutefois révisé en baisse les chiffres français pour l’année écoulée: à zéro contre 0,1% au 4e trimestre et à 0,2% au lieu de 0,4% la croissance du PIB en 2014.

Le ministre des Finances Michel Sapin a assuré mercredi que la croissance française serait "à plus de 1% à la fin de l’année" 2015, c’est-à-dire supérieure à l’hypothèse sur laquelle le gouvernement a travaillé pour élaborer le budget. "Je prends ce 1% comme un plancher, c’est le seuil sur lequel nous nous appuyons pour continuer, approfondir, rebondir".

Le Fonds monétaire international (FMI) avait revu en hausse dès mi-avril ses prévisions de croissance pour la France, à 1,2% cette année, contre 0,9% auparavant.

Le rebond de début d’année s’accompagne néanmoins d’un léger recul de l’emploi dans le secteur marchand au premier trimestre, où 13.500 postes ont été détruits (-0,1%), selon des chiffres provisoires publiés mercredi par l’Insee. Sur un an, ce sont 68.500 emplois qui ont été rayés de la carte, notamment dans la construction et l’industrie, estime l’Institut national de la statistique.

Le regain de croissance comprend aussi une nouvelle baisse de l’investissement total, qui recule de 0,2% après une baisse de 0,4% au quatrième trimestre.

La véritable impulsion est venue au premier trimestre de la consommation des ménages, qui a accéléré à 0,8% après une légère progression de 0,1% au quatrième trimestre.

"La consommation privée a été le principal moteur de croissance, grâce à la baisse des prix du pétrole et la hausse de pouvoir d’achat qui en a découlé", a commenté Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas.

"Cela montre que le problème de la France n’est pas un problème d’offre, il y a un problème de demande", a affirmé Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), institut d’obédience keynésiene, en soulignant que la production manufacturière avait nettement augmenté.

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