La France et l’Iran ouvrent un « nouveau chapitre » des relations franco-iraniennes

François Hollande et Hassan Rohani ont ouvert jeudi à l’Elysée un "nouveau chapitre" page des relations franco-iraniennes, un rapprochement assorti de la signature d’accords comprenant notamment la vente de 118 avions Airbus.

L’entretien de plus de deux heures à l’Elysée, suivi d’une conférence de presse commune, a constitué le moment fort de la visite à fort caractère économique du président iranien à Paris, une première depuis 17 ans.

"C’est un nouveau chapitre de nos relations qui s’ouvre aujourd’hui et je veux que cette relation puisse être utile à nos deux pays, utile à la région, qui est hélas marquée par des guerres, des crises et donc des tragédies, et utile au monde ", a déclaré François Hollande.

Hassan Rohani a émis le souhait de "rattraper le retard", après des années de brouille avec l’Occident liée aux ambitions nucléaires de son pays. L’accord passé l’été dernier sur ce sujet a abouti il y a une semaine à la fin des mesures de représailles qui pénalisaient la puissance régionale chiite.

"Nous allons maintenir nos engagements à condition que la partie adverse tienne aussi l’ensemble de ses engagements", a souligné Hassan Rohani, dont les propos étaient traduits.

La levée des sanctions consacre le retour de la diplomatie iranienne au premier plan au moment où un difficile processus politique sur la Syrie tente de se mettre en place sous l’égide de l’Onu.

Téhéran est avec Moscou le principal allié du président syrien Bachar al Assad. Les pays européens, France en tête, soutiennent les opposants, principalement sunnites.

"Nous devons absolument aider le peuple syrien et le futur de la Syrie doit venir des efforts du peuple syrien", a dit Hassan Rohani.

François Hollande a jugé "urgent de mettre en oeuvre des mesures humanitaires mais aussi de négocier une transition politique".

"Elle est possible, elle est pour l’instant renvoyée à une négociation qui tarde à s’ouvrir", a-t-il rappelé, alors que des discussions, les premières en deux ans, sont censées s’ouvrir dans les prochains jours à Genève entre des représentants du régime et de l’opposition.

Le président français a par ailleurs prôné la "désescalade" entre Téhéran et Ryad, qui ont cessé toute relation diplomatique après l’exécution par les Saoudiens d’un religieux chiite.

"Nous devons tout faire pour qu’il puisse y avoir un retour à l’apaisement, a dit François Hollande. "Une désescalade et un retour à une forme de stabilité qui doit demain devenir un élément de partenariat dans la région."

Hassan Rohani a émis le souhait que "le conflit entre l’Iran et l’Arabie saoudite soit réglé d’un point de vue diplomatique et dans le dialogue et la discussion".

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