La France appelée à coordonner son action avec le Maroc en matière de coopération Sud-Sud (Charles Saint-Prot)

Le Directeur général de l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG) de Paris, Charles Saint-Prot, a souligné l’action d’envergure menée par le Roi Mohammed VI pour promouvoir un vaste programme de coopération Sud-Sud, affirmant tout l’intérêt qu’a la diplomatie française «à se coordonner» en la matière avec celle du Maroc.

Dans un éditorial sous le titre : «Pour un axe France-Maroc-Afrique», l’expert français a rappelé à cet égard la nécessité soulignée par le Roi de multiplier les partenariats bénéfiques avec les nombreux pays développés qui marquent un intérêt constant, un engagement sincère et une implication substantielle en faveur du progrès économique et du développement humain.

En vérité, ce qu’expose ici le Souverain est tout uniment la stratégie d’une coopération triangulaire où chacun trouverait un intérêt majeur, estime le Directeur général de l’OEG en considérant que ce projet «concernera aussi bien un Maghreb enfin débarrassé des conflits du passé pour tendre vers une nécessaire intégration, une Afrique dynamique et des nations européennes – en premier lieu la France – qui doivent reprendre conscience que leur destin se joue de l’autre côté de la Méditerranée et non dans le cadre étriqué de la petite union européenne».

« Nous savons aujourd’hui que l’un des acteurs majeurs du XXIème siècle pourrait être l’Afrique, davantage encore que la Chine», a affirmé Saint-Prot dans cet éditorial publié dans le bulletin mensuel de l’OEG.

«Ce continent révèle un potentiel de croissance considérable sur le plan économique», le taux de croissance moyen y approchant les 7 %, «ce qui en fait le deuxième pôle de développement du monde moderne après l’Asie», a indiqué l’expert français.

Le Directeur général de l’OEG a évoqué également la montée en puissance, dans les prochaines années, du français sous la double influence de la démographie et des progrès de la scolarisation.

«C’est dire l’importance de renouer avec une vision dynamique et originale en imaginant une nouvelle politique africaine d’envergure», a-t-il dit en faisant remarquer que «la lutte contre le terrorisme dans l’Afrique subsaharienne reste naturellement une priorité».

« On ne peut se limiter à la gestion ponctuelle des crises sécuritaires et migratoires. Il faut concevoir une nouvelle politique africaine», a-t-il insisté à ce propos.

L’Observatoire d’études géopolitiques de Paris est un institut de recherche qui a pour objet de contribuer à la promotion et au rayonnement de la recherche scientifique dans les différents domaines de la géopolitique. Il rassemble des chercheurs, des universitaires et des experts indépendants.

L’OEG dispose d’un bureau à Beyrouth pour le Proche-Orient, des représentants au Caire, à Dakar, à Rabat et à Bruxelles, et des correspondants sur les cinq continents.

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