La France annonce une aide sécuritaire de 20 millions d’euros à la Tunisie

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé, lundi à Tunis, que son pays va allouer une aide sécuritaire de 20 millions d’euros sur deux ans (2015/2017) à la Tunisie, qui fait face à une sérieuse menace terroriste.

Cette aide, qui intervient "sur la demande expresse du président François Hollande", portera sur le renforcement des capacités des forces spéciales tunisiennes et à l’acquisition de matériel de renseignement, a expliqué M. Le Drian, au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue Farhat Horchani.

La consolidation de la coopération bilatérale sur ces "deux priorités" est "une nécessité du temps", a insisté le ministre français en rappelant que les deux pays ont été victimes d’attentats "réels", en plus des projets terroristes déjoués.

Le ministre tunisien a, de son côté, confirmé la sollicitation de l’aide de la France pour la formation d’un deuxième régiment des forces spéciales, engagées depuis plus de deux ans dans un rude combat contre les groupes armés retranchés tout particulièrement dans les hauteurs à la frontière algérienne.

La lutte contre cet "ennemi invisible" nécessite une formation adéquate et l’acquisition d’équipements appropriés à ce genre d’opérations, a-t-il fait remarquer, relevant l’importance du partage des renseignements entre l’ensemble des pays du pourtour méditerranéen.

Tout en se félicitant de la qualité de leur coopération sécuritaire, les deux parties ont convenu de la nécessité de revoir l’accord militaire liant les deux pays depuis 1973, en vue d’y intégrer la nouvelle dimension démocratique en Tunisie et la prolifération du terrorisme depuis la révolution de 2010-2011.

La Tunisie est confrontée, depuis l’été 2013, à la recrudescence des actes terroristes, qui visaient essentiellement les forces de sécurité, avant de s’attaquer violemment au secteur névralgique du tourisme avec les attentats du musée du Bardo à Tunis, en mars dernier, et d’un hôtel à Sousse, trois mois plus tard.

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