Commissaire de police depuis 1975, elle est connue en France comme l’une des premières femmes ayant exercé de hautes responsabilités dans la police. Spécialiste de police judiciaire, elle a dirigé des services prestigieux. Elle a notamment été à la tête d’un groupe de répression du banditisme à Bordeaux (1978) puis elle a dirigé la police judiciaire en Corse durant l’une des périodes les plus agitées de l’île (1993) et elle a commandé le service de la PJ française en charge de la répression de la délinquance économique et financière. Depuis 2010, elle est le numéro deux de la PJ française.
Lors d’une visite à Rome, le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, avait dressé lundi un portrait élogieux de Mireille Ballestrazzi : "C’est une grande policière, et c’est la première fois qu’une femme sera présidente d’Interpol, même si je ne veux pas la réduire au fait d’être une femme." "Elle fait partie de ces femmes qui font honneur à la police française (…). Elle connaît parfaitement les dossiers de la criminalité organisée, les nouvelles formes de violence et comment s’y attaquer. Elle a noué aussi des relations importantes aux niveaux national et international", avait-il ajouté.
C’est la deuxième fois qu’un Français préside Interpol, où le poste crucial est toutefois celui du secrétaire général, un poste actuellement occupé par l’Américain Ronald Noble, qui effectue son troisième mandat. Interpol, la plus grande organisation policière internationale, compte 190 États membres.