La BM exécute un swap de devise d’un milliard de dollars pour le Maroc

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La Banque mondiale (BM) a annoncé, vendredi, avoir exécuté un swap de devise (opération financière qui consiste à emprunter une somme d’argent libellée dans une monnaie étrangère) d’un milliard de dollars pour le compte du Maroc afin de gérer son exposition à la monnaie verte résultant de la récente émission obligataire par le Royaume d’un montant équivalent en dollar.

Cette opération s’inscrit dans la stratégie de gestion du risque de change du Maroc permettant ainsi de se couvrir contre les fluctuations entre le dollar, monnaie de règlement des remboursements obligataires, et l’Euro, précise dans un communiqué de cette institution financière internationale basée à Washington.

Depuis déjà plusieurs années, poursuit-on de même source, le Maroc collabore étroitement avec la Banque mondiale pour réduire l’exposition de sa dette extérieure aux risques en alignant, sur sa stratégie cible, les devises et les taux d’intérêt de son portefeuille de prêts de la Banque.

"Cette transaction permet au Maroc de mettre ses programmes d’investissement et de développement à l’abri des variations des cours de change imprévues", a affirmé, la Vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Inger Andersen, cité dans le communiqué.

"La faculté de la Banque mondiale d’offrir à ses pays membres des solutions pratiques pour traiter certains aspects financiers est primordiale", a-t-elle estimé.

De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances, Nizar Baraka, cité également dans le communiqué, souligne que "cette transaction est conforme à la stratégie" adoptée par le Maroc pour "réduire l’exposition de son portefeuille de dette du Trésor marocain aux risques financiers, tels que les risques de change et de taux d’intérêt".

"En échangeant la devise de l’émission obligataire du dollar vers l’euro, le Trésor améliore la composition de son portefeuille de dette extérieure, l’alignant ainsi sur le benchmark de référence", a-t-il expliqué.

Cette transaction constitue la première collaboration entre Maroc et la Banque pour gérer le risque émanant d’engagements auprès d’institutions tiers, à travers la mise en place d’un swap de devise, sous un accord-cadre portant sur les produits dérivés.

Le Maroc est un des premiers pays à signer un accord de ce type avec la Banque mondiale, sur la base du contrat-cadre ISDA (International Swaps and Derivatives Association), donnant accès à des instruments de couverture pour gérer les risques financiers, selon la même source.

"La Banque mondiale a observé une nette évolution de la culture de gestion des risques au niveau des gouvernements, bon nombre de pays adoptant un rô le actif pour gérer les risques avant qu’ils ne se matérialisent, au lieu de réagir aux chocs une fois qu’ils se sont produits", explique, pour sa part, Madelyn Antoncic, Vice-présidente et trésorière de la BM.

La Banque mondiale a continuellement recours aux marchés financiers pour gérer les risques sur son propre bilan ainsi que pour le compte de ses clients. Ses produits financiers peuvent permettre à ces derniers de financer leurs programmes et d’accéder à des instruments de gestion des risques pour réduire leur vulnérabilité à la volatilité des marchés financiers et des prix des matières premières ou encore au risque de catastrophes naturelles.

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