La BM dévoile un « Business plan » d’une valeur de 16 milliards de dollars pour relever les défis climatiques en Afrique

Le Groupe de la Banque Mondiale a dévoilé un nouveau plan d’une valeur de 16 milliards de dollars US pour aider les pays africains et leurs gouvernements à s’adapter au changement climatique et renforcer la résilience du continent aux chocs climatiques.

Intitulé "Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faibles émissions de carbone", ce "Business plan" pour le climat en Afrique, qui sera présenté le 30 novembre à la Conférence internationale sur le changement climatique (COP21) à Paris, comprend des mesures visant à accroître la résilience des atouts du continent, y compris les populations, les terres, l’eau et les villes, de même que d’autres moyens, dont la stimulation de l’énergie renouvelable et le renforcement des systèmes d’alerte précoce, indique un communiqué de l’institution financière internationale.

"Ce plan identifie des mesures concrètes que les gouvernements africains peuvent entreprendre pour faire en sorte que leurs pays ne perdent pas les gains en croissance économique et en réduction de la pauvreté durement atteints et qu’ils puissent offrir une certaine protection contre le changement climatique", a souligné Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale.

La Banque Mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’environnement estiment que les coûts de gestion de la résilience face au climat se chiffrent à quelque 5 à 10 milliards de dollars par an pour s’adapter à un réchauffement climatique de 2 C, sachant que ces coûts vont continuer d’augmenter pour atteindre 20 à 50 milliards en 2050, voire près de 100 milliards dans le cas d’un réchauffement de 4 C.

"Le Business Plan pour le climat an Afrique trace un itinéraire clair en matière d’investissement dans les priorités climatiques du continent et d’accélération des financements climatiques nécessaires pour protéger des millions de personnes contre une glissade dans l’extrême pauvreté", a expliqué, de son côté, Makhtar Diop, vice-président de la Banque Mondiale pour la région Afrique, précisant que "même si l’adaptation au changement climatique et la mobilisation des ressources requises demeurent un énorme défi, le plan représente une occasion cruciale de soutenir un nombre d’initiatives prioritaires pour la résilience climatique".

En se concentrant sur des actions concrètes, le plan améliorera la capacité d’adaptation de la région au changement climatique tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Ledit plan identifie aussi une douzaine d’interventions prioritaires qui amélioreront la capacité de l’Afrique à s’adapter aux effets négatifs de la variabilité et du changement climatiques.

"Le plan est +gagnant-gagnant+ pour tous, à commencer par les Africains qui doivent s’adapter au changement climatique et qui oeuvrent pour en atténuer les impacts", s’est félicité Jamal Saghir, conseiller régional senior pour la Banque Mondiale en Afrique.

"Nous avons hâte de travailler avec les gouvernements africains et les partenaires du développement, dont le secteur privé, pour faire avancer ce plan et arriver à un développement intelligent face au climat", a-t-il ajouté.

Le Business plan pour le climat en Afrique reflète les contributions et les apports d’un large ensemble de partenaires avec qui la Banque Mondiale travaille déjà sur le terrain, dans un effort coordonné d’amélioration de la résilience de l’Afrique au changement et à la variabilité climatiques.

Ce plan, qui fait suite à une autre analyse de la Banque qui indique que le changement climatique pourrait précipiter 43 millions d’Africains supplémentaires dans la pauvreté d’ici 2030, a aussi pour but de sensibiliser et d’accélérer la mobilisation des ressources en faveur d’initiatives essentielles prises par la région pour renforcer sa résilience au changement climatique et promouvoir un développement à faibles émissions de carbone.

Toutefois, le plan avertit qu’à moins que des actions décisives soient prises, la variabilité et le changement climatiques pourraient sérieusement mettre en danger les gains durement acquis par la région en termes de développement et ses aspirations de poursuite de la croissance et de la réduction de la pauvreté.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite