L’ombre du Qatar sur le pétrole en Algérie

A son tour, l’Algérie s’interroge sur les investissements qatari ? Le quotidien algérien « El Watan » révèle que l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil était prêt à « torpiller Naftal », la filiale spécialisée dans la distribution de produits pétroliers de la compagnie nationale Sonatrach. La méthode : l’arrivée du groupe qatari Qatar Fuel Woqod, détenu par Abdullah Ben Hamad Al Attiyah, ministre de l’Energie et de l’Industrie qatari, pour prendre la gestion des stations-services de l’autoroute est-ouest qui reliera Maghnia (près du Maroc) à El Tarf (près de la Tunisie).

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Selon le journal, l’accord qui devait comprendre la Sonatrach est « en apparence » tout à fait normal entre deux partenaires. Sauf que, toujours selon le journal, il est assorti d’ « avantages inouïs », comme celle d’assurer pendant deux ans la gestion de ces relais autoroutiers par Sonatrach, puis après, comme l’écrivait l’ancien ministre algérien dans un document dont « El Watan » s’est procuré une copie, de transférer ces infrastructures au « bénéfice » du groupe qatari « par le biais d’un avis d’appel d’offres international, selon les termes et les conditions que nous avons déjà décidés ». Etrange ? « El Watan » révèle l’appui du président Abdelaziz Bouteflika et d’autres personnalités.

Certes, ces documents datent de 2008 mais le quotidien s’interroge pour savoir si ce projet est encore « dans l’agenda » du nouveau ministre de l’Energie ou s’il a été classé.

Quant aux derniers développements de l’affaire Sonatrach, son ancien PDG, Mohamed Meziane, vient d’affirmer, en ce qui concerne son implication dans les affaires liées à la corruption au sein de la compagnie pétrolière nationale, qu’il n’a agit que sous les instructions de l’ancien Ministre de l’énergie et des mines, Chakib Khellil.

Chakib Khelil s’avère, au fil des jours, être une pièce-maîtresse dans les affaires de corruption de la compagnie Sonatrach. Les révélations de la presse italiennes confirment la thèse selon laquelle l’ancien ministre de l’Energie et des Mines est largement impliqué dans les affaires de pots-de-vin versés par les groupes pétroliers italiens ENI et SAIPEM à plusieurs dirigeants algériens pour obtenir de gigantesques contrats en Algérie.

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