L’incroyable testament d’Oussama Ben Laden (Le point)

Dans un document non authentifié, l’ex-chef d’al-Qaida s’excuse auprès de ses enfants de son absence, et demande à ses femmes de ne pas se remarier.

Le regret pourrait presque être touchant s’il n’émanait pas d’Oussama Ben Laden. "Je m’excuse auprès de vous, mes enfants, de vous avoir donné si peu de mon temps." Le chef d’al-Qaida, tué dimanche par un raid américain au Pakistan, aurait pris le soin d’écrire son testament en décembre 2001. Soit trois mois après les attentats du World Trade Center, à un moment où il était déjà pourchassé par les troupes américaines dans les grottes de Tora Bora, à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan. Un texte de quatre pages, publié mardi dans un quotidien du Koweït et cité par le quotidien anglais Daily Telegraph.

L’authenticité du document reste à prouver. Une précédente version de ce testament avait déjà été diffusée en 2001 et 2002 dans les pays arabes. Al-Qaida avait déclaré que le texte était un faux, mais les services de renseignements occidentaux avaient répondu qu’ils prenaient les souhaits de Ben Laden très au sérieux.

"Je vous conseille de ne pas rejoindre les activités d’al-Qaida"

D’après le texte cité par le Daily Telegraph, Oussama Ben Laden justifie son absence auprès de ses vingt-quatre enfants par "les besoins du djihad". Dans le reste du document, il légitime son combat et ses efforts pour détruire l’Amérique et Israël, mais ne fait pas mention de ses biens.

Le cerveau d’al-Qaida demande par ailleurs à ses enfants de ne pas rejoindre la guerre sainte. "Je vous conseille de ne pas rejoindre les activités d’al-Qaida", écrit-il. À ses femmes – au nombre de quatre -, Ben Laden demande de "ne pas envisager de se remarier et de se consacrer aux enfants, de les guider sur le bon chemin". À peine croyable…

L’ennemi numéro un des États-Unis a été tué dimanche au Pakistan au terme d’un raid de l’armée américaine sur la ville d’Abbottabad, non loin de la capitale Islamabad. Le chef d’al-Qaida se cachait dans un vaste complexe surprotégé et coupé du monde extérieur, près d’une base militaire pakistanaise. Une situation qui a jeté le trouble sur le rôle des services secrets pakistanais.

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