L’immigration, un (bon) filon pour Fillon pour relancer sa campagne
Le candidat de la droite perd de la vitesse dans les sondages. Il décide de mettre de l’eau dans son vin au sujet de la sécurité sociale.
Sur BFM TV-RMC, l’ancien Premier ministre a redit avoir été "mal compris" sur ses propositions, pour partie "retirées" de son site internet. Il a rappelé avoir "lancé un débat avec l’ensemble des responsables de la santé, les médecins", avec de nouvelles propositions "avant la fin du mois de janvier ou début février". "Il a annoncé qu’il faisait une conférence. On va voir. Mais ce qui avait été écrit était très clair, très clair : gros risques (pris en charge) et petits risques" non remboursés, et "ça ne changera pas", juge un membre du gouvernement.
Flottement dans les sondages
Pen avec environ 30 points d’avance. Outre ce mea culpa, François Fillon s’est aussi escrimé à éteindre des débuts d’incendie dans son propre camp : il a dit non à des députés de droite qui insistaient pour qu’il revienne sur la loi de 2014 renforçant les entraves au cumul des mandats.
François Fillon a également renvoyé mercredi matin dans les cordes Laurent Wauquiez, vice-président du parti, qui lui demandait, plutôt que "du sang et des larmes", le retour de la sarkozyste défiscalisation des heures supplémentaires.
Nouvelle incohérence
"J’ai noté qu’après la proposition faite par Bachar el-Assad à François Fillon, François Fillon avait pris beaucoup de distance et a affirmé (…) qu’il considérait Bachar el-Assad comme un manipulateur et un dictateur, ce que n’ont cessé de rappeler le président de la République et les ministres des Affaires étrangères depuis le début de la crise syrienne", a commenté Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, lors du compte-rendu du conseil des Ministres.
"C’est une nouvelle incohérence", a dénoncé un ministre.
Il prône un contrôle drastique de l’immigration
Dans Nice Matin et sur BFM TV-RMC, François Fillon a commencé à détailler ses propositions en la matière, plutôt consensuelles dans son camp : il faut "une immigration minimale et très contrôlée, répondant à nos besoins économiques et à nos capacités d’accueil et d’intégration", via des "quotas" annuels fixés au Parlement "dans un débat démocratique transparent". "Le nombre de visas qui ont été accordés en France depuis cinq ans n’a cessé d’augmenter, dans un pays qui a près de 6 millions de personnes qui sont inscrites à Pôle emploi, qui a près de 9 millions de pauvres", s’est justifié le candidat des Républicains.