Il a été éloigné vers la Tunisie, pays dont il est ressortissant, précise-t-il dans un communiqué. Le ministre considère que les faits reprochés à Mohamed Hammami sont "particulièrement graves".
"Il a tenu des propos ouvertement hostiles envers les valeurs de la République. Il a valorisé le djihad violent, proféré des propos antisémites et justifié le recours à la violence et aux châtiments corporels contre les femmes", précise le ministre Manuel Valls.
Son prédécesseur UMP, Claude Guéant, avait engagé la procédure visant à éloigner l’imam du territoire. Contestant les propos qui lui étaient prêtés, ce dernier avait dénoncé une "diabolisation", avant d’être hospitalisé.
En avril dernier, Claude Guéant avait expulsé cinq islamistes considérés comme radicaux, dont trois imams, pour atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat.
Ces expulsions faisaient suite à un coup de filet dans la mouvance islamiste, une mesure prise quelques jours après la mort de Mohamed Merah, l’auteur des sept meurtres commis fin mars à Toulouse et Montauban, qui se revendiquait d’Al Qaida.
Né en 1935 et arrivé en France dans les années 1960, Mohammed Hammami, un franco-tunisen était à l’origine de prêches virulents.