L’ex-Premier ministre français, François Fillon, drague l’extrême droite
Fort d’une image rénovée et dédiabolisée, le Front national, dont les idées d’extrême droite séduisent de plus en plus de Français, a le vent en poupe à six mois des municipales. L’ex-Premier ministre de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, François Fillon, a provoqué samedi l’émoi dans son propre camp à droite avec un appel du pied aux électeurs du parti d’extrême droite.
"Aux élections municipales (de mars 2014 – ndlr), j’affirme que les électeurs sont bien placés pour juger, évaluer, choisir le plus compétent des candidats, et repousser par eux-mêmes et en conscience ceux qui sont sectaires…", a lancé M. Fillon, jugé jusqu’alors plus modéré que ses rivaux internes, le président de l’UMP Jean-François Copé, et Nicolas Sarkozy.
Ces propos laissent la porte ouverte à un possible vote soit en faveur du PS, soit du FN, alors que l’UMP refuse toute alliance avec le parti d’extrême droite, employant l’image du "cordon sanitaire".
"Alerte rouge" s’est alarmé sur Twitter un autre ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin. "Le vote îFN est une ligne de fracture pour l’îUMP. C’est notre pacte fondateur qui est en cause", écrit M. Raffarin sur le réseau social.
"C’est un vrai séisme pour la politique française", a réagi l’ancien ministre de la Défense, le centriste Hervé Morin. "La majorité il va la construire avec qui? avec le Front National".
"Il a vu que 75% des sympathisants de l’UMP étaient pour une normalisation des relations avec le Front National. Et donc il suit ses électeurs", a réagi la présidente du Front national, Marine Le Pen, à Marseille (sud) pour les université d’été de son parti.