L’élection à la présidence de l’UMP bat son plein

L’élection à la présidence de l’UMP, que Nicolas Sarkozy espère gagner pour se relancer vers l’Elysée, battait son plein samedi avec plus de 50% de participation à 16h00, après l’attaque informatique des premières heures.

Un peu plus de 268.000 militants étaient invités à choisir le nouveau patron de la première formation d’opposition entre l’ancien président de la République et ses deux concurrents, Bruno Le Maire et Hervé Mariton.

"La Haute Autorité, depuis son dernier point de 06h00 ce matin, n’a constaté aucune attaque ou anomalie significative", avait fait savoir à la mi-journée l’autorité chargée de veiller au bon déroulement du scrutin.

Dans un nouveau communiqué faisant un point à 16h00, elle précise que "le taux de 50% de participation a été atteint : la Haute Autorité enregistre ainsi plus de 134.169 votants".

Deux ans après l’élection contestée de Jean-François Copé, au terme d’un bras de fer avec François Fillon, et après la démission contrainte du premier sur fond d’affaire Bygmalion, un système présumé de fausse facturation pendant la campagne présidentielle 2012, l’UMP espère repartir de zéro.

Nicolas Sarkozy va même plus loin. Il souhaite chambouler cette formation de "rassemblement" créée en 2002 pour créer un nouveau parti à même de le conduire à l’Elysée dans deux ans et demi.

A son arrivée au siège de la fédération parisienne du parti, samedi vers midi, l’ancien chef de l’Etat a joué l’apaisement. "C’est une élection interne à notre famille politique, il faut rester calme. C’est une élection entre amis", a-t-il dit.

Le scrutin avait mal démarré vendredi. Le site internet a été bloqué pendant une heure et demie en raison d’une attaque informatique qui a poussé le parti à porter plainte.


"TENTATIVES DE PIRATAGE"

"Le vote se déroule de manière, j’allais dire satisfaisante, même si nous sommes victimes de cyber-attaques depuis le début du vote", a déclaré Luc Chatel, secrétaire général, sur France Info samedi matin.

"Il y a eu plusieurs tentatives de piratage qui sont selon les experts, organisées. Ce n’est pas de l’amateurisme, c’est la raison pour laquelle ça nous a amenés à déposer plainte cette nuit."

Hervé Mariton avait déploré un peu avant midi que des "milliers" de militants aient été "empêchés de voter" par les défaillances informatiques. Il a parlé de "militants UMP qui veulent voter, remplissent les conditions pour voter, ont été cotisants au bon moment et ne peuvent pas voter", et jugé la situation "très préoccupante".

Le député de la Drôme est considéré comme le troisième homme de cette campagne derrière le grand favori, Nicolas Sarkozy, et Bruno Le Maire, selon les enquêtes réalisées auprès des sympathisants UMP. Or, seuls les 268.341 adhérents ont le droit de voter.

Les résultats sont attendus vers 20h30.

A en croire ces sondages, Nicolas Sarkozy devrait être porté à la tête d’un parti financièrement exsangue et sans véritable corpus idéologique.

L’ancien président avait conquis le parti en 2004 avec 85,04% des voix, mais son ancien ministre Bruno Le Maire, qui a mené une campagne marathon auprès des militants, compte bien le priver d’un plébiscite, voire lui imposer un second tour.

"Je pense qu’il y aura une belle surprise en faveur du renouveau", a dit à la presse Bruno Le Maire, pour qui, "par définition, ce sont les militants qui auront raison ce soir."

Le député de l’Eure est crédité d’environ 30% des intentions de vote, tandis qu’Hervé Mariton, l’un des chefs de file de la contestation contre le mariage homosexuel, recueillerait entre 2 et 5%.

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