L’avis inattendu d’un cardinal sur un couple homosexuel

Le cardinal autrichien Christoph Schönborn a confié jeudi son estime pour deux homosexuels catholiques vivant en couple, tout en soulignant qu’en tant que religieux il n’approuvait pas ce genre de relation.

Le cardinal, proche du précédent pape Benoît XVI, a qualifié ce "couple" autrichien qu’il connaît de "personnes humaines merveilleuses" qui se sont soutenues quand l’un a été malade, lors d’une conférence de presse à l’occasion du synode sur la famille. Il a été interrogé sur cette amitié envers deux hommes qui sont très engagés dans l’Eglise.

"Le mot de la fin (pour l’Eglise) est l’accueil. Le principe de base est que nous regardions d’abord la personne et pas la tendance sexuelle. Chaque personne a une dignité qui va au-delà de cette tendance, et la tendance sexuelle en elle-même n’a rien à voir avec le péché", a affirmé ce théologien qui avait participé à la rédaction du Catéchisme de l’Eglise catholique.

"Mais cela ne signifie pas l’acceptation de tout comportement humain. Je ne dis pas que je suis d’accord. Nous devons toujours défendre le don qu’est la relation entre un homme et une femme", a-t-il insisté. Pour évaluer la qualité des personnes, l’Eglise ne doit "pas regarder d’abord dans la chambre à coucher, mais dans la salle à manger", a-t-il déclaré.

Une première synthèse des travaux du synode avait surpris lundi par son ton nouveau, en affirmant que les homosexuels avaient "des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne" et en évoquant des cas de soutien précieux entre partenaires de même sexe. Mais le texte a été vivement critiqué par certains cardinaux et devrait être amendé.

Au sujet du divorce, le cardinal Schönborn a raconté qu’il l’avait vécu chez ses propres parents: "Le week-end avec papa et la semaine avec maman. Mais la foi nous a aidés à surmonter la douleur de la séparation". Aux couples non mariés, qui constitue "un fait de société, pas seulement européen, inimaginable il y a 50 ans, le mariage doit rester un objectif à atteindre, mais il y faut de la patience", a-t-il estimé, appelant à "accompagner" au lieu de "juger" les personnes.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite