L’appel du Conseil de Sécurité de l’ONU au compromis et au réalisme, un « message » pour Alger (Robert Holley)

En réitérant son appui à une solution politique mutuellement acceptable au différend artificiel autour du Sahara marocain et son appel au compromis et au réalisme, le Conseil de sécurité de l’ONU envoie un "message" qu’il appartient aux dirigeants de l’Algérie de saisir, a déclaré mardi l’ancien diplomate américain Robert Holley.

"Le Conseil de sécurité (de l’ONU) incite les parties à faire preuve de réalisme et d’esprit de compromis en vue de parvenir à une solution politique au différend du Sahara. Il s’agit là d’un message qu’il appartient aux dirigeants de l’Algérie de saisir", a affirmé M. Holley dans une déclaration à la MAP en réaction à la résolution 2218, adoptée mardi à l’unanimité des quinze membres par le Conseil de sécurité.

Dans sa résolution, le Conseil demande aux parties et aux Etats voisins de coopérer "plus pleinement avec l’Organisation des Nations Unies et les uns avec les autres et de s’impliquer plus résolument pour mettre fin à l’impasse actuelle et avancer vers une solution politique".

"Parvenir à une solution politique à ce différend de longue date et une coopération renforcée entre les Etats membres de l’Union du Maghreb Arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région", ajoute le texte.

L’ancien diplomate US a, d’autre part, mis en exergue les mesures et initiatives engagées par le royaume dans l’objectif de consolider les mécanismes des droits de l’Homme, relevant que le Conseil de sécurité a si justement tenu à saluer ces efforts ainsi que l’ouverture et la coopération du Royaume avec les Procédures spéciales du Conseil des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies.

Tout à l’opposé de la coopération et de l’interaction du Royaume avec les Procédures spéciales de l’ONU, les camps de Tindouf, où les populations séquestrées contre leur gré sont privées des droits les plus élémentaires, sont toujours fermés aux visites des observateurs étrangers, a déploré M. Holley.

Dans sa résolution, qui proroge jusqu’au 30 avril 2016 le mandat de la MINURSO, le Conseil de sécurité réitère avec insistance sa demande pour "l’enregistrement" des populations dans les camps de Tindouf, en Algérie, et "invite à des efforts" à cet égard.

Une demande également contenue, pour la première fois, dans les +recommandations+ du dernier rapport sur le Sahara du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, présenté début avril au Conseil de sécurité de l’ONU.

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