L’année 2016 a battu tous les records de chaleur (OMM)

La température moyenne de la planète a établi un nouveau record à la hausse en 2016 pour la troisième année consécutive, ce qui accélère la fonte de la banquise de l’Arctique, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

"L’année 2016 a été extrême pour le climat mondial", a souligné Petteri Taalas, secrétaire général de l’agence onusienne, qui a présenté cette semaine à Genève le rapport annuel de l’OMM.

Les conclusions de l’organisme de l’ONU rejoignent celles des agences gouvernementales américaines en ce qu’elles affirment que le réchauffement planétaire se traduit par des canicules sans précédent et une accélération de la fonte de la banquise.

L’OMM pointe l’impact des activités humaines avec des concentrations record de CO2 et de méthane, en précisant que la température moyenne en 2016 s’est située 1,1°C au-dessus de la moyenne de l’ère préindustrielle.

"Les indicateurs à long terme de changements climatiques dus à l’homme ont atteint de nouveaux sommets en 2016", déclare M. Taalas, faisant allusion à la concentration de dioxyde de carbone et de méthane dans l’atmosphère.

La température a dépassé l’an dernier d’environ 0,07°C le précédent record de 2015, année dont les températures avaient pourtant déjà été "exceptionnellement élevées", souligne l’organisation. Il s’agit là du troisième record annuel consécutif de chaleur. De quoi s’approcher dangereusement des limites fixées par l’accord de Paris sur le climat destiné à contenir le réchauffement "bien en deçà de 2°C", voire à 1,5°C.

Une partie du réchauffement de la planète observé dans les premiers mois de l’année est imputable au courant équatorial chaud du Pacifique El Niño. Mais même après la fin de ce phénomène au milieu de l’année, les températures sont restées "bien au-dessus de la moyenne", observe l’OMM, notant que quinze des seize années les plus chaudes jamais enregistrées l’ont été au cours de ce siècle.

Le CO2 reste dans l’atmosphère pendant des siècles et encore plus longtemps dans l’océan, dont il acidifie les eaux, fait observer le rapport. Or ces concentrations dans l’atmosphère dépassent désormais la barre symbolique des 400 ppm (parties par million), contre 278 ppm en moyenne à l’époque préindustrielle.

L’autre phénomène alarmant se rapporte à la fonte accélérée des glaces dans l’océan arctique comme dans l’Antarctique, des pertes qui influencent la météo, le climat et la circulation océanique dans d’autres régions du monde. "Nous devons aussi être attentifs à la fonte du permafrost, qui pourrait relâcher du méthane" dans l’atmosphère", a averti M. Taalas. Tout au long de l’année 2016, le réchauffement a par ailleurs renforcé la fréquence d’événements extrêmes (sécheresses, vagues de chaleur, inondations) qui ont entraîné d’énormes pertes et perturbations socio-économiques".

Atlasinfo avec (map)

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