L’ancien bras droit de Kadhafi, Abdallah al-Senoussi, arrêté en Mauritanie

Abdallah al-Senoussi l’ancien chef des renseignements libyens a été arrêté àl’aéroport de Nouakchott. La France réclame son extradition pour son implication dans l’attentat du DC10 d’UTA qui avait coûté la vie à 170 personnes dont 54 personnes.

Abdallah al-Senoussi était sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale depuis le 27 juin 2011. Il a finalement été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à l’aéroport de Nouakchott en Mauritanie. Pilier du régime déchu de Mouammar Kadhafi, il avait été le chef des renseignements militaires libyens, l’"un des organes de répression les plus puissants et efficaces du régime", selon la Cour pénale internationale.

L’homme de 62 ans est aussi impliqué dans l’attentat du DC10 d’UTA effectuant la liaison Brazzaville-Paris via N’Djamena en 1989 qui avait coûté la vie à 170 personnes donc 54 Français pour lequel il avait été condamné par contumace à la prison à vie en 1999. "Vingt-deux ans après l’attentat, nous n’avons jamais perdu l’espoir que les responsables de cet attentat, le plus meurtrier des attentats visant la France, soient jugés", écrit Guillaume Denoix de Saint Marc, président de l’association des ‘Familles de l’Attentat du DC10 d’UTA’ dans un communiqué.

Demandes d’extradition de Paris et de Tripoli

Le président Nicolas Sarkozy a salué samedi l’arrestation en Mauritanie de l’ex-chef des renseignements libyens, Abdallah al-Senoussi, et indiqué qu’une demande d’extradition en France allait être formulée "dans les prochaines heures". S’il a déjà été jugé par contumace, M. Senoussi peut être rejugé en France, cette fois-ci en sa présence. La Libye de Kadhafi n’avait jamais admis sa responsabilité dans celui du DC10 d’UTA. En 2004, elle avait toutefois accepté d’indemniser les familles à hauteur de 170 millions de dollars.

Tripoli a aussi annoncé qu’elle demanderait l’extradition d’Abdallah al-Senoussi à la Mauritanie. L’association des ‘Familles de l’Attentat du DC10 d’UTA’ estime que la France a l’avantage de "l’antériorité" sur la Cour pénale internationale (CPI) et la Libye.

Abdallah al-Senoussi est resté fidèle à Mouammar Kadhafi jusqu’au bout. Le 21 août 2011, jour de l’entrée des rebelles dans la capitale, il était venu parler aux journalistes étrangers à Tripoli, en accusant "les renseignements occidentaux et l’Otan de travailler côte à côte avec Al-Qaïda pour détruire la Libye".

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