L’adhésion du Maroc à la CEDEAO apportera un « nouveau souffle » à ce groupement régional (Sadio Lamine Sow)

L’adhésion du Maroc en tant que membre à part entière de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), apportera un « nouveau souffle » à ce groupement régional, fort de son potentiel économique et humain, a indiqué vendredi à Bamako, Sadio Lamine Sow, ancien-ministre des Affaires étrangères du Mali.

Animant un dîner-débat sur "L’intégration africaine : genèse, acquis et perspectives", M. Sow a souligné que le Royaume qui jouit d’une économie prospère et qui a lancé une série d’investissements dans des pays africains, ouvrirait en adhérant à cet ensemble composé de 15 Etats membres comptant une population de 300 millions d’habitants répartis sur 5,1 millions de km², des perspectives prometteuses pour l’intégration africaine.

Le Maroc va apporter à la CEDEAO ses expertises dans les différents domaines, notamment l’industrie, le transport aérien et le développement des infrastructures, a-t-il ajouté lors de cette rencontre organisée par l’Ambassade du Royaume au Mali.

Et d’ajouter que le Roi Mohammed VI depuis Son intronisation a effectué de nombreuses visites au continent africain et le Royaume a signé des accords de coopération avec plusieurs pays touchant tous les domaines dont les banques, les télécommunications et le commerce, notant que ces initiatives contribuent grandement à l’enrichissement de l’intégration africaine.

Commentant le retour du Maroc à l’Union Africaine, M. Sow qui a présenté un exposé sur les tentatives d’intégration politique et économique en Afrique à travers l’histoire, a souligné que le Royaume vient de reprendre sa place naturelle et rejoindre sa famille institutionnelle.

M. Sow n’a pas manqué de saluer, à cette occasion, le projet du Gazoduc devant relier le Nigéria et le Maroc, notant que ce méga-projet devrait inspirer tous les autres pays africains à même de promouvoir la coopération au niveau du continent.

Pour sa part, l’ambassadeur du Maroc à Bamako, M. Hassan Naciri a indiqué que le développement de continent africain est conditionné par la réalisation de l’idéal de l’intégration régionale continentale dont les principes directeurs ont été définis par le traité d’Abuja de 1991 instituant la Communauté économique africaine.

L’intégration souhaitée devrait être aussi une intégration qui peut saisir toutes les opportunités qu’offre le continent, a-t-il insisté, rappelant que dans cette optique, le Maroc figure, depuis Feu le Roi Mohammed V, parmi les pionniers de l’intégration africaine aux côtés d’autres pays comme le Mali de Feu Modibo Keita à la faveur de l’action du groupe de Casablanca en 1961.

De nos jours, et sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI et du Président Ibrahim Boubacar Keita, les deux pays entretiennent un partenariat gagnant-gagnant dans plusieurs domaines et contribuent concrètement à l’effort d’intégration, a-t-il noté.

Les autres intervenants dont des anciens ministres maliens, des représentants de la société civile et des entreprises marocaines implantées au Mali, ont été unanimes à souligner que l’intégration du Maroc au sein de la Cédéao fera de cet espace, l’une des régions les plus dynamiques sur les plans notamment économique et du développement humain.

Le Maroc et la Cédéao partagent de profondes relations historiques, humaines, culturelles et cultuelles qui se sont développées pour s’étendre aux domaines également politique et économique, ont-ils rappelé.

La Cédéao aura à bénéficier de l’expertise et de l’expérience accumulées par le Maroc, de son dynamisme économique et de ses relations avec ses différents partenaires internationaux.

Par ailleurs, les participants ont salué la nouvelle politique migratoire qui a permis de régulariser un nombre considérable de réfugiés et de migrants dont des africains.

Ce dîner-débat a été organisé à l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique qui commémore la création en 1963 à Addis-Abeba de l’OUA à laquelle a succédé l’Union africaine en 2002, dans l’objectif de rapprocher les peuples africains, raffermir leur foi en l’intégration et populariser l’idéal d’union du Continent.

Il a été marqué par la présence du ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, de présidents des institutions constitutionnelles du Mali, des personnalités politiques, des diplomates, des hommes d’affaires, des acteurs culturels ainsi que des représentants de la société civile .

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