L’Union des mosquées de France lance ses « états généraux contre le radicalisme » religieux

Face à une situation inquiétante et la multiplication des départs de jeunes jihadistes pour la Syrie, l’Union des mosquées de France (UMF) a lancé ses « états généraux contre le radicalisme » islamiste qui débuteront mercredi 18 juin à Avignon et se poursuivront dans cinq régions de France.

« Cette situation n’est plus soutenable », a déploré mardi le président de l’UMF, M. Mohammed Moussaoui, lors d’une conférence de presse, plaidant pour des actions concrètes avec la participation active et effective d’imams, d’aumôniers et de cadres religieux.

« Nous plaçons notre action sur un travail de terrain. Nous ne sommes pas sur le terrain de la représentativité », a-t-il noté, indiquant que les « états généraux contre le radicalisme » que doit organiser l’UMF dans plusieurs régions de France doivent déboucher sur la création et de la mise en place de conseils des imams, des aumôniers et des cadres religieux au niveau régional et national afin de créer une dynamique et un espace de dialogue, et « permettre ainsi une réflexion profonde et sérieuse sur les causes et les mécanismes de ces dérives qui défigurent l’image de l’islam et des musulmans et menacent le vivre ensemble ».

Ces rencontres régionales auront pour mission l’étude des aspects de la radicalisation et les moyens de déconstruire les thèses radicales. Elles doivent « déboucher sur des recommandations et des propositions émanant des régions », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’ « une réunion au niveau national fera la synthèse, probablement en décembre prochain, et proposera un plan d’action ».

Le président de l’UMF va plus loin et propose que le prêche de vendredi, suivi chaque semaine par presque un million de musulmans de France, fasse l’objet d’une concertation collégiale pour « porter une parole commune forte qui sera écoutée par les musulmans ». "Aujourd’hui, l’imam souvent agit seul, il n’y a personne autour de lui", a regretté M. Moussaoui.

Autre réforme, l’UMF préconise que l’enseignement religieux dispensé aux jeunes comme aux adultes soit doté de
"programmes et de supports bien élaborés et accessibles au grand public". "Cet enseignement doit insister davantage sur les valeurs qui rassemblent indépendamment de la confession ou des convictions de chacun", a-t-il ajouté.

Créée en septembre 2013, l’UMF précise que ces actions sont ouvertes aux autres fédérations musulmanes « du moment que l’objectif est de contrer le radicalisme » et estime que les instances représentatives du culte musulman que sont le CFCM et ses conseils régionaux sont « des acquis précieux » pour les musulmans de France.

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