L’UE met en garde la Syrie contre la tenue des élections présidentielles
L’Union européenne met en garde les autorités syriennes contre la tenue de la prochaine élection présidentielle en dehors de la déclaration de Genève de 2012, a affirmé, mardi, le porte-parole de la chef de la diplomatie de l’UE.
Organiser un scrutin présidentiel en plein conflit et uniquement dans les zones contrôlées par le régime reviendrait à ignorer les principes fondamentaux de la démocratie, a insisté Mme Ashton qui "regrette profondément" la décision des autorités syriennes de tenir la prochaine élection présidentielle le 3 juin.
La chef de la diplomatie de l’UE réitère à cet égard son appel à toutes les parties en Syrie à cesser les violences et les violations des droits de l’Homme et à s’engager dans les prochains cycles de négociations de paix de Genève, a ajouté le porte-parole.
La prochaine élection présidentielle de juin ouvre pour la première fois la possibilité à plusieurs candidats de se présenter à la magistrature suprême. La nouvelle Constitution, approuvée en février 2012, instaure le pluralisme politique.
Jusqu’à présent, le président syrien était élu par référendum. L’actuel président Bachar al-Assad, dont le mandat s’achève le 17 juillet, n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature. Candidat unique, il avait gagné la présidence en récoltant 97,29 % des voix en 2000, et a été ensuite réélu avec 97,62 % des voix en 2007.