L’UE et le Maroc se félicitent d’une « relation qui a mûri »

L’Union européenne et le Maroc, seul pays à disposer d’un statut avancé auprès de l’UE, se sont félicités mardi d’une relation "qui a mûri", lors d’une visite à Rabat de la chef de la diplomatie, Federica Mogherini.

Mme Mogherini, qui effectue son premier déplacement officiel au Maghreb, s’est entretenue avec le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et les ministres Mohamed Hassad (Intérieur) et Salaheddine Mezouar (Affaires étrangères).

Le Maroc et l’UE ont "un partenariat solide basé sur la confiance", s’est ensuite félicitée la diplomate.

"On partage une même région, la Méditerranée, qui est peut-être la plus difficile du monde en ce moment et on travaille beaucoup sur les crises. (…) Mais il faut avoir la maturité de ne pas s’occuper seulement de cela et prendre le temps d’investir dans les partenariats, dans les rapports positifs qu’on a. C’est le sens de cette visite", a-t-elle ajouté.

"Nous avons une relation qui a mûri", a aussi plaidé M. Mezouar. "Nous sommes dans une région relativement perturbée mais c’est dans les moments de difficulté qu’il faut être capable de construire", a-t-il jugé.

Au-delà des traditionnelles questions sécuritaires et de migration, il a indiqué que les discussions avaient porté sur la révision de la Politique européenne de voisinage (PEV), et suggéré la tenue d’une réunion sur ce thème au Maroc à l’automne.

Alors que les négociations pour un Accord de libre-échange complet et approfondi (Aleca) sont en suspens depuis des mois, Salaheddine Mezouar a par ailleurs affirmé que le Maroc continuait "à travailler aux côtés de l’UE pour concrétiser (cette) ambition".

Rabat dispose depuis 2008 d’un statut avancé auprès de l’UE, qui est de loin son premier partenaire économique (70% des investissements étrangers sont européens). Sur les cinq millions de membres que compte sa diaspora, quatre millions vivent en Europe.

Le commissaire européen en charge de la politique de voisinage et de l’élargissement, Johannes Hahn, s’était lui-même rendu à Rabat en décembre dernier, quelques semaines après son entrée en fonctions. De nouveaux accords, d’un montant de plus de 150 millions d’euros, portant sur l’éducation ou encore l’environnement, avaient été signés à cette occasion.

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