L’ONU nomme « Wonder Woman » ambassadrice pour les femmes malgré les critiques

L’ONU a chargé vendredi Wonder Woman, un personnage de bande dessinée américaine, de promouvoir les droits des femmes malgré les critiques d’organisations féministes et d’une partie de son personn Wonder Woman mettra ses super-pouvoirs au service d’une campagne onusienne d’un an sur l’émancipation des femmes et des filles.

Elle a été désignée vendredi ambassadrice honoraire des Nations unies, en présence de l’actrice Lynda Carter, qui l’a incarnée à la télévision, et de la présidente de DC Entertainment Diane Nelson, qui détient le droits du personnage.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, initialement annoncé, était absent. Son adjointe à la communication Cristina Gallach a salué "l’engagement de Wonder Woman en faveur de la justice, la paix et l’égalité".

Au fond de la salle, quelques dizaines de protestataires, femmes et hommes, tournaient le dos au podium, certains levant le poing.

Le lancement de cette campagne coïncide avec le 75ème anniversaire de la première apparition de Wonder Woman dans un "comic book", pendant la Seconde guerre mondiale, et avec un film produit par Warner Bros qui doit sortir l’été prochain.

Il y a quelques jours, le Portugais Antonio Guterres a été choisi pour succéder à M. Ban en janvier. Il sera le neuvième homme à occuper le poste.

Shazia Rafi, une des dirigeante du mouvement She4SG qui a milité pour nommer une femme à la tête de l’ONU, juge "ridicule" d’avoir choisi comme modèle à suivre un personnage de fiction. "Il y a tant de femmes bien réelles qui auraient pu être choisies."

Une pétition, signée par 350 employés de l’ONU, avait circulé pour demander à M. Ban d’abandonner ce projet.

Sur un site internet créé par ces protestataires, on pouvait lire que Wonder Woman est "l’incarnation de la pin-up: une femme blanche à la poitrine opulente et aux mensurations improbables", vêtue d’un costume moulant aux couleurs du drapeau américain. Les commentaires postés sont cinglants: "mauvaise plaisanterie", "insulte faite aux femmes", ou "il vaudrait mieux nommer plus de femmes à des postes de direction à l’ONU".

Pour Cristina Gallach, plus que son apparence, "ce sont les valeurs incarnées par Wonder Woman" qui comptent.

Lors d’une conférence de presse convoquée à la hâte, elle a aussi fait valoir que l’ONU avait nommé de nombreuses "ambassadrices en chair et en os" dont l’actrice Emma Watson, Leymah Gbowee, prix Nobel de la Paix, ou la reine Mathilde de Belgique.

(Avec AFP)

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