L’ONU créé un nouveau groupe d’experts sur la Corée du Nord

L’ONU a mis sur pied mercredi un groupe d’experts sur la Corée du Nord, chargé de réfléchir à un mécanisme juridique pour établir la responsabilité des dirigeants nord-coréens dans des crimes contre l’humanité.

Dans une résolution adoptée par consensus à Genève, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU souligne "sa vive préoccupation face aux conclusions" de la commission d’enquête de l’ONU "selon lesquelles l’ensemble des témoignages recueillis et les informations reçues permettent raisonnablement de penser que des crimes contre l’humanité ont été commis en République populaire démocratique de Corée (RPDC), dans le cadre de politiques établies au plus haut niveau de l’Etat depuis des décennies".

Dénonçant "l’impunité dont jouissent (les) auteurs" de ces crimes, la résolution demande au Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme "de désigner, pour une période de six mois, au maximum deux experts indépendants" qui auront pour tâche d’aider le Rapporteur spécial de l’ONU sur la Corée du Nord.

Ce "groupe d’experts indépendants sur l’établissement des responsabilités" sera concrètement chargé "d’étudier des approches adaptées pour établir les responsabilités liées aux violations des droits de l’homme commises en République populaire démocratique de Corée (RPDC)".

Ils devront "recommander des mécanismes de responsabilité concrets qui permettent d’établir la vérité et de rendre justice aux victimes d’éventuels crimes contre l’humanité commis" en Corée du Nord "y compris la saisine de la Cour pénale internationale".

Dans un rapport distribué aux médias le 15 février, le Rapporteur spécial de l’ONU pour la Corée du Nord, Marzuki Darusman, avait écrit que la situation des droits de l’Homme dans ce pays "ne s’est pas améliorée" depuis la publication en février 2014 d’une enquête de l’ONU dénonçant des "crimes contre l’humanité" dans le pays le plus fermé de la planète.

Il avait appelé le Conseil des droits de l’Homme à "adresser un message officiel (…) au dirigeant suprême de la RPDC (Kim Jong-Un) pour l’avertir, lui et d’autres hauts dirigeants, qu’ils risquent de faire l’objet d’une enquête et, en cas de culpabilité, d’être tenus pour responsables de crimes contre l’humanité commis sous leur direction".

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite