L’ONU condamne l’escalade militaire à Benghazi, appelle à clore rapidement le dialogue de Skhirat

La Mission d’appui des Nations-Unies en Libye (MANUL) a fermement condamné l’escalade militaire, samedi à Benghazi (Est), et appelé les parties libyennes à clore rapidement le dialogue politique en cours à Skhirat.

Les frappes aériennes visent à "torpiller et entraver les efforts constants pour mettre un terme au conflit, au moment où les pourparlers ont atteint une phase finale et critique", indique dimanche la Mission dans un communiqué.

La seule solution réside dans le dialogue politique en cours et dans le règlement politique garantissant la participation de l’ensemble des parties, l’équilibre et le consensus, relève le communiqué, ajoutant que les parties libyennes ont aujourd’hui "une chance historique pour parvenir à un accord permettant de mettre un terme aux divisions et aux souffrances et d’ouvrir une nouvelle page en Libye".

Les évolutions sur le terrain ont clairement démontré, durant l’année dernière, que "la solution militaire n’est pas une option adéquate en Libye", explique la même source, notant que les agressions armées à Benghazi comme dans d’autres régions du pays "n’apportent que destruction et souffrances au peuple libyen".

La Mission a appelé à l’arrêt immédiat des combats à Benghazi comme partout en Libye, intimant aux belligérants de cesser "toute escalade ou contre-attaque et de faire preuve de retenue pour donner au dialogue en cours à Skhirat une chance d’aboutir dans les prochaines heures".

La MANUL a également exhorté les parties à l’arrêt immédiat des attaques arbitraires, faisant observer que les attaques contre les civils sont interdites par le droit humanitaire international et peuvent être considérées comme des crimes de guerre passibles de poursuites.

Elle a aussi appelé les personnalités influentes en Libye à soutenir le dialogue politique et à faire intervenir leur ascendant pour calmer la situation sur le terrain, ajoutant que l’escalade militaire ne devrait pas entraver les efforts déployés par les Libyens patriotes et loyaux qui veulent instaurer la paix et la stabilité dans leur pays.

La Mission a estimé que Benghazi a longtemps souffert avec la mort de nombre de civils, alors que d’autres ont été blessés et plus de 100 mille ont été déplacés à cause du conflit qui y fait rage depuis plus d’un an, soutenant que la dernière attaque aérienne ne peut apporter que davantage de souffrances aux habitants de la ville qui se préparent à célébrer l’Aid Al Adha.

Lors de ce nouveau round du dialogue politique inter-libyen, entamé il y a plus d’une semaine à Skhirat, les parties œuvrent en vue de parvenir à un accord politique à la crise libyenne et à la formation d’un gouvernement d’union nationale.

La ville de Skhirat a abrité, en juillet dernier, le paraphe d’un accord entre les différentes parties présentes, y compris les chefs des partis politiques qui ont pris part au 6ème round des pourparlers politiques inter-libyens sous les auspices de l’ONU, mais en l’absence des représentants du Congrès Général National (CNG).

Depuis la chute du régime Kadhafi, la Libye est plongée dans une crise politique et sécuritaire sans précédent sur fond de lutte pour le pouvoir entre le gouvernement provisoire libyen et la Chambre des représentants (parlement de Tobrouk), et le CNG non reconnu par la communauté internationale.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite