L’Italie convoque l’ambassadeur suisse pour protester contre ses mesures anti-immigrés

L’ambassadeur suisse à Rome a été convoqué, mardi, au ministère des Affaires étrangères qui a protesté contre les « mesures unilatérales » prises par Berne contre les immigrés italiens, a rapporté l’agence helvétique ATS.

Le ministère italien a fait part au diplomate suisse de la vive préoccupation du gouvernement de Rome face à la situation actuelle marquée par "des violations de la libre circulation des personnes, en contradiction avec l’excellent état des relations bilatérales".

Le secrétaire général du ministère, Michele Valensise, a demandé aux autorités suisses de renouveler leur engagement à mettre à un terme aux "mesures unilatérales qui provoquent une profonde insatisfaction en Italie".

Face à l’afflux de migrants et de réfugiés, le gouvernement de la région tessinoise frontalière de l’Italie a renforcé ses mesures aux frontières et n’a pas exclu des mesures drastiques, y compris une fermeture provisoire des frontières.

L’ambassadeur suisse en Italie, Giancarlo Kessler, a rappelé que la Suisse considérait les mesures visant les arrivées de migrants comme étant "incompatibles avec les obligations de l’accord" européen sur la libre circulation.

De l’avis du président de l’exécutif tessinois, Norman Gobbi, une éventuelle fermeture des frontières serait la seule mesure susceptibles de faire pression sur les autorités italiennes et françaises qui, selon lui, "ne remplissent pas leurs obligations".

L’Italie se voit reprocher le fait de "ne pas enregistrer correctement les requérants d’asile, notamment en omettant de relever les empreintes digitales, contrairement à ce qu’exige la convention de Dublin sur l’asile et la migration", indique-t-on auprès des autorités du Tessin.

Fin juin, le secrétariat d’Etat suisse aux migrations avait jugé "illégale" la mesure envisagée par le gouvernement tessinois, tout en appelant à des solutions alternatives pour faire face au déferlement incessant des migrants. Début juillet, la présidente du pays helvétique, Simonetta Sommaruga, avait de son côté indiqué lors d’une visite au Tessin qu’il fallait "respecter les accords internationaux".

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