Le parquet a cependant déclaré que ce recours en grâce était bien la dernière voie de recours à disposition du Français, même si aucune date n’a encore été fixée pour son exécution. La cour sollicitée par l’avocate devait se prononcer sur le rejet de sa demande de grâce présidentielle.
Serge Atlaoui devait être exécuté fin avril en compagnie de huit autres condamnés à mort, dont sept ressortissants étrangers, mais un sursis lui avait été accordé in extremis.
Agé de 51 ans, Serge Atlaoui clame son innocence. Ce soudeur de formation était venu en Indonésie en 2005 pour un chantier. Il dit avoir ignoré que l’usine où il travaillait cachait un laboratoire de fabrication d’ecstasy.
L’exécution des ressortissants étrangers, dont deux Australiens et un Brésilien, a suscité des condamnations internationales contre le président indonésien Joko Widodo et la politique radicale qu’il a mise en oeuvre contre le trafic de drogue à son arrivée au pouvoir, en octobre 2014.
Les autorités françaises ont appelé à plusieurs reprises l’Indonésie à ne pas exécuter Serge Atlaoui. "Je lance un appel pour qu’il n’y ait pas cette exécution qui serait dommageable pour l’Indonésie, dommageable les relations que nous voulons avoir avec elle", a répété en avril François Hollande.