L’Assemblée de Corse demande à l’Etat français de fermer les lieux de culte musulman « fondamentalistes »

L’Assemblée de Corse a demandé jeudi à l’Etat français de fermer les lieux de culte musulman fondamentalistes dans l’île, quelques heures après une mise en garde d’un mouvement nationaliste clandestin adressé aux « islamistes radicaux de Corse ».

Source AFP

La résolution de l’assemblée insulaire a été adoptée à une quasi unanimité par les élus de la majorité nationaliste, rejoints par leurs collègues de droite et de gauche, à l’exception de trois communistes qui n’ont pas pris part au vote.

Le texte voté demande à l’Etat français "la fermeture immédiate" en Corse "des lieux de culte ou de réunion constituant des foyers de radicalisation avérés ou dans lesquels sont tenus des discours de haine créant un climat favorable à la violence".

L’assemblée appelle aussi à renforcer la sécurité des principaux lieux de fréquentation estivale dans l’île.

Un mouvement nationaliste corse clandestin avait auparavant averti les "islamistes radicaux de Corse" que tout attentat qu’ils pourraient commettre dans l’île déclencherait "une réponse déterminée, sans aucun état d’âme".

Ce groupe, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) dit "du 22 octobre", a publié cette mise en garde dans un communiqué au quotidien local Corse Matin.

"La volonté des salafistes est clairement de mettre en place chez nous la politique de Daech et nous nous y sommes préparés", estime le groupe, utilisant l’acronyme arabe de l’organisation Etat islamique (EI), qui a revendiqué plusieurs attentats meurtriers en France continentale.

"Votre philosophie moyenâgeuse ne nous effraie pas (…) Sachez que toute attaque contre notre peuple connaîtrait de notre part une réponse déterminée sans aucun état d’âme", a lancé le groupe clandestin à l’adresse des jihadistes, dénonçant "la barbarie" dont ils font preuve.

S’adressant ensuite "aux musulmans de Corse" en général, le Front les appelle à "prendre position" en dénonçant l’islamisme radical. Il leur demande de signaler "les dérives chez des jeunes désoeuvrés tentés par la radicalisation" et de ne pas "afficher de signes religieux ostentatoires".

Le groupe nationaliste corse a aussi adressé un "message à l’Etat français". "Si un drame devait se produire chez nous", l’Etat aurait une responsabilité importante "car il connaît les salafistes en Corse", affirme-t-il.

La France a été marquée par une longue série d’attentats jihadistes dont les derniers en date sont l’attentat au camion qui a fait 84 morts le 14 juillet à Nice, sur la Côte d’Azur, et l’assassinat mardi d’un prêtre dans une église dans le nord-ouest. Ces deux attentats ont été revendiqués par l’EI.

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