L’Arabie saoudite sous le feu des critiques après la mort de plus de 700 pèlerins

L’Arabie saoudite était vivement critiquée vendredi pour son organisation jugée défaillante du pèlerinage de La Mecque après la tragique bousculade ayant fait plus de 700 morts sur le site de lapidation de Satan, qui a repris dans un climat de peur.

La foule était dans la matinée moins compacte que la veille lorsqu’une bousculade, survenue au premier jour du rituel de lapidation à Mina, près de La Mecque, a fait 717 morts et 863 blessés, la plus meurtrière tragédie à endeuiller le hajj depuis 25 ans en Arabie saoudite.

Les autorités saoudiennes ont promis une enquête "rapide et transparente" et le roi Salmane a aussitôt ordonné "une révision" de l’organisation du hajj, vivement critiqué par des pèlerins qui, sous le choc, disent avoir peur de poursuivre le pèlerinage.

Monammed Hassan, un Egyptien de 39 ans, affirme craindre une nouvelle bousculade vendredi, critiquant la mauvaise gestion du mouvement des deux millions de pèlerins, rassemblés à Mina, à quelques kilomètres de La Mecque.

"L’Arabie saoudite dépense beaucoup d’argent sur le hajj mais l’organisation est défaillante", a déclaré Ahmed, un autre pèlerin égyptien, estimant que le flux des fidèles à Mina, une cité de tentes blanches, devrait être mieux géré.

"Ils (les organisateurs) pourraient réserver une route aux fidèles qui partent et une autre à ceux qui rentrent" du rituel de lapidation, a-t-il ajouté.

Des images vidéo ont montré jeudi de nombreux corps inertes jonchant le sol ainsi que des affaires personnelles éparpillées.

Le hajj cette année a été particulièrement meurtrier: avant le drame de jeudi, l’effondrement d’une grue le 11 septembre sur la Grande mosquée avait déjà fait 109 morts et quelque 400 blessés.

L’Iran, qui a déploré la mort de 131 de ses pèlerins dans la bousculade, a dénoncé des failles dans le système de sécurité mis en place sur le site de lapidation par l’Arabie saoudite, son rival régional.

Depuis New York où il doit participer à l’Assemblée générale de l’ONU, le président iranien Hassan Rohani a demandé au "gouvernement saoudien d’accepter ses responsabilités" dans cette catastrophe.

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