L’Algérie ne respecte pas le principe de la responsabilité partagée en matière de lutte anti-drogue (diplomate)

L’Algérie ne respecte pas le principe de la responsabilité partagée en matière de lutte anti-drogue du fait qu’elle refuse toute coopération avec le Maroc et persiste à maintenir ses frontières fermées avec le Royaume, a affirmé l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne, Omar Zniber.

Intervenant lors des travaux de la 54ème session de la Commission des stupéfiants (CND), qui se tient dans la capitale autrichienne du 21 au 25 mars,

M. Zniber a relevé la réticence de l’Algérie à adopter le programme de coopération entre l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et les Etats arabes pour la lutte contre la drogue et la criminalité (2011-2015), ainsi que son refus d’établissement d’un bureau de programme sous-régional de l’ONUDC pour les pays du Maghreb.

Le diplomate marocain répondait aux propos du représentant de la délégation algérienne, qui avait indiqué que «l’Algérie, qui constitue un pays de transit et de consommation du cannabis, mobilise ses services dans le domaine de la lutte anti-drogue. Néanmoins, les missions de ses services restent confrontées à plusieurs difficultés dues, entre autres, à l’étendue des frontières de l’Algérie et le voisinage avec le Maroc, considéré comme l’un des pays les plus producteurs du cannabis dans la planète».

M. Zniber a, en outre, fait observer que l’Algérie mène une campagne tout azimuts contre le Maroc pour porter atteinte à son image en choisissant de politiser la question de la drogue, domaine où le Royaume a fait preuve d’une stratégie efficace pour lutter contre le cannabis.

Dans ce contexte, le représentant permanent du Maroc à Vienne a mis en relief les efforts déployés par le Maroc qui ont été couronnés par la réduction de la culture de cannabis de 65 % depuis 2003, et ce en se basant uniquement sur ses propres moyens.

Il a de même souligné que le Maroc gère le dossier du cannabis en toute responsabilité et transparence et dispose, selon le rapport de l’ONUDC, d’informations «fiables et précises» sur ce sujet. De même, il a cité l’appel lancé par l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), dans son rapport de 2010, sollicitant le Maroc de partager son expérience avec la Communauté internationale en matière d’éradication du cannabis.

Le diplomate marocain a indiqué, à cet égard, qu’au moment où le Maroc coopère étroitement avec l’ONUDC en matière de la lutte contre le cannabis, les informations relatives à la culture d’opium en Algérie demeure inexistante.

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