Des questions politiques "peuvent être évoquées mais (…) ce sommet a été convoqué exprès pour des questions d’intégration économique", a souligné M. Ouédraogo devant l’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES).
Les dirigeants ouest-africains examineront une série de recommandations sur la création d’une zone monétaire unique, l’établissement d’un cordon douanier unique pour l’accès dans l’espace Cédéao et les négociations d’accords commerciaux que tente de conclure depuis plusieurs années l’Union européenne (UE) avec des pays en développement.
Une des recommandations phare pour "la consolidation du marché régional" ouest-africain est l’instauration d’un "tarif extérieur commun (TEC)" applicable à toutes les marchandises provenant de pays non membres de la Cédéao.
Selon Kadré Désiré Ouédraogo, "l’architecture générale" du TEC a été approuvée en juin 2013 après six ans de concertations ayant abouti à la définition de "cinq bandes tarifaires et 5.899 lignes tarifaires" pour protéger les productions et industries de la région, faisant face à une concurrence internationale agressive et parfois déloyale.
L’intégration monétaire est aussi au programme du sommet de Dakar.
Créée en 1975, la Cédéao regroupe aujourd’hui 15 pays totalisant environ 300 millions d’habitants qui utilisent des monnaies différentes.
Huit de ces pays ont en commun le franc CFA, arrimé à l’euro, et sont rassemblés au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa): le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.