Kippour et l’Aïd-el-Kebir fériés: le CFCM juge « inopportune » la proposition d’Eva Joly

Kippour et l’Aïd-el-Kebir fériés: le CFCM juge
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) considère la proposition de la candidate écologiste Eva Joly "qui intervient à la veille de grandes échéances électorales pour demander que Kippour et l’Aïd-el-Kebir soient jours fériés", "inopportune même si cela part d’un bon sentiment".

La circulaire n° BCFF0930776C du 31 décembre 2009 autorise déjà les fonctionnaires de confession musulmane à prendre trois jours de congés à l’occasion des f^tes Al Mawlid Ennabi, l’Aïd El Fitr et l’Aïd El Adha. Quant aux salariés de la fonction publique de confession juive, ils peuvent fêter Rosh Hashanah et Yom Kippour de la même façon. Le droit du travail garantit également la liberté de religion aux salariés du secteur privé.

"Le CFCM considère que l’invitation des religions sous quelle forme que ce soit aux débats des campagnes électorales à venir pourrait, malgré les bonnes intentions, être source de surenchère et d’instrumentalisation politiques nuisibles à l’intérêt général", indique vendredi dans un communique cette instance représentative du culte musulman en France..

Pour le CFCM, "L’attention des candidats à la présidence de la République et d’une manière générale à la gestion des affaires publiques doit être portée prioritairement sur les nombreuses questions importantes qui concernent l’ensemble de nos concitoyens indépendamment de leur religion ou conviction".

Le CFCM considère également que "ce type de propositions marginales eu égard aux grands défis que doit relever notre communauté nationale pourrait être débattu sereinement loin des enjeux électoraux dans un cadre plus général traitant de l’ensemble des fêtes religieuses et leur place dans l’organisation des différentes activités de notre société".

Par ailleurs, le CFCM s’inquiète des conséquences de la proposition de loi qui vise à étendre à des personnes privées l’obligation de neutralité qui jusque-là pesait uniquement sur les fonctionnaires incarnant l’Etat dans l’exercice de leurs fonctions.

"Cette proposition qui sera discutée au Sénat le 17 janvier prochain bafoue explicitement la liberté de conviction et introduit une modification majeure dans l’un des fondements de la République qu’est le principe de laïcité", refrette le CFCM.

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