Kenya: l’opposition conteste la réélection de Kenyatta devant la Cour suprême (Odinga)

La coalition de l’opposition kényane, la "National Super Alliance"(NASA), va saisir la Cour suprême pour contester la réélection du président Uhuru Kenyatta pour un second mandat, à l’issue du scrutin du 8 août qu’elle juge entaché de fraudes, a annoncé, mercredi à Nairobi, son leader Raila Odinga.

"Nous avons décidé de saisir la Cour et de montrer au monde la fabrication d’un pouvoir généré par ordinateur", a déclaré M. Odinga en conférence de presse.

Pourtant les leaders de la NASA avaient écarté auparavant l’option du recours à la justice pour contester les résultats de cette élection, soulignant que la saisie de la Cour suprême "n’est pas une alternative" pour eux.

L’ancien Premier ministre et candidat "malheureux" à ce scrutin présidentiel a également appelé à différentes formes de manifestations pacifiques.

Et d’expliquer que "nous prêcherons la paix (…) nous défendrons nos droits de se rassembler et de manifester. Nous organiserons des veillées, des minutes de silence, nous battrons le tambour et ferons tout ce qui est possible pour attirer pacifiquement l’attention sur ces injustices électorales flagrantes".

"Les Kényans n’ont pas besoin de recourir à la violence pour obtenir justice", a-t-il insisté.

A noter que la Cour suprême dispose de 14 jours pour rendre son verdict après sa saisie par l’opposition, sachant que le délais expire vendredi.

Des manifestations et des actes de violence ont été enregistrés dans certains bidonvilles à Nairobi et dans d’autres bastions de l’opposition, notamment dans les comtés de Kisumu, Siaya et Migori.

Juste après la proclamation, vendredi soir, de la réélection du président Kenyatta avec 54,27% des voix, contre 44,74% pour M. Odinga, selon les résultats officiels de la Commission électorale indépendante (IEBC).

Au moins seize personnes ont trouvé la mort dans ces violences post-électorales, dont neuf dans les bidonvilles de Kibera et Mathare, dans la capitale kényane, et sept dans d’autres bastions de l’opposition dans l’ouest du pays.

L’opposition avait dénoncé une "fraude électorale" massive et rejeté les résultats, qui selon elle, étaient "truqués" par des "pirates" informatiques.

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