Jihad en Syrie: Assia (15 ans) retrouvée à Marseille présentée lundi à un juge pour enfant

La garde à vue d’Assia, l’adolescente de 15 ans qui a fugué pendant quatre jours à Marseille dans le but d’aller ensuite «faire le jihad en Syrie» a été prolongée dimanche soir, a annoncé le procureur de la République de Vienne Matthieu Bourrette.

La jeune fille doit être présentée lundi à un juge pour enfant. Selon le magistrat, la jeune fille en garde à vue pour «vol de carte bancaire et usage frauduleux de carte bancaire» aurait «reconnu les faits».

Disparue depuis quatre jours du domicile familial à Villefontaine dans l’Isère, l’adolescente, qui avait emporté avec elle la carte bancaire de ses parents, en était à sa troisième fugue, mais à la première pour motif de «jihad». Elle «a confirmé qu’elle voulait partir faire le jihad, qui correspond pour elle à la guerre sainte», a ajouté le procureur.

Disparue depuis quatre jours du domicile familial à Villefontaine dans l’Isère, l’adolescente, qui avait emporté avec elle la carte bancaire de ses parents, en était à sa troisième fugue, mais à la première pour motif de «jihad». Elle «a confirmé qu’elle voulait partir faire le jihad, qui correspond pour elle à la guerre sainte», a ajouté le procureur.

«Elle considère que participer au jihad est je cite, "une expérience de la vraie vie". Son degré de religiosité apparaît extrêmement faible et il n’y a aucun propos idéologiquement construit», a-t-il observé. Le procureur, perplexe, est demeuré toutefois «extrêmement circonspect sur la réelle prise de conscience de cette demoiselle par rapport aux faits. La garde a vue semblant la faire rire».

Il a «souhaité qu’elle soit présentée dès lundi au juge des enfants de Vienne avec ouverture de deux dossiers, l’un en assistance éducative, l’autre à caractère pénal, la considérant comme en danger avec ses multiples fugues, mais également potentiellement dangereuse ou du moins s’inscrivant dans un acte de délinquance». Le procureur va aussi demander qu’«un suivi éducatif et judiciaire soit mis en place immédiatement et qu’une expertise psychiatrique et psychologique de la mineure soit envisagée par le juge des enfants».

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite