Jérôme Kerviel refuse de rentrer en France pour y purger sa peine

Parvenu à la frontière italienne après un périple à pied de deux mois depuis Rome, Jérôme Kerviel, qui continue à accuser son ancienne banque d’avoir couvert ses agissements avant de se retourner contre lui, en a appelé au président François Hollande pour qu’il garantisse "l’immunité" aux personnes pouvant témoigner en sa faveur, dans la perspective du procès civil encore à venir.

"J’attends côté italien la réponse de François Hollande sur l’immunité que je demande pour ces personnes qui veulent parler", a-t-il dit aux journalistes, ajoutant, à propos de la police française, "s’ils veulent venir me chercher, qu’ils viennent me chercher".

Il se trouvait alors tout près de la frontière, à quelques dizaines de mètres du territoire français.

L’ancien courtier aujourd’hui âgé de 37 ans est le seul condamné dans le scandale révélé en 2008 et qui a coûté 4,9 milliards d’euros à la Société générale. Sa condamnation à cinq ans de prison dont trois ferme a été validée il y a deux mois par la Cour de cassation et la justice lui a donné jusqu’à dimanche 13H00 GMT pour qu’il se rende à la police de Menton (sud-est).

Parti à pied le 5 mars de Rome, après une rencontre très médiatisée avec le pape François à la faveur d’une audience générale, Jérôme Kerviel avait laissé entendre qu’il répondrait à cette convocation. Ses partisans s’étaient mobilisés pour donner le maximum de retentissement à son périple et à son retour sur le sol français.

Le trader avait dissimulé (en introduisant de fausses données dans un système automatisé) ses prises de risques sur des produits financiers dérivés, entraînant une perte abyssale de 4,9 milliards d’euros pour la Société Générale.

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