Jérôme Cahuzac aurait tenté de placer 15 millions d’euros en suisse en 2009

Jérôme Cahuzac aurait tenté de placer 15 millions d
La Radio Télévision suisse affirme que l’ex-ministre du Budget aurait tenté de placer non pas 600.000 euros mais 15 millions sur son compte en Suisse.

L’ancien ministre français du Budget Jérôme Cahuzac aurait cherché à placer 15 millions d’euros en Suisse en 2009, affirme dimanche la télévision publique suisse (RTS).

"Il aurait tenté de placer cet argent dans un établissement de gestion financière à Genève mais l’établissement aurait refusé par crainte de complications ultérieures, Jérôme Cahuzac étant une personnalité exposée politiquement, selon des informations bancaires recueillies par la rédaction de la RTS", écrit le média sur son site.

Jérôme Cahuzac aurait ensuite estimé que "sa situation à Genève devenait dangereuse", continue la RTS. En effet, avec l’acceptation en 2009 par la Suisse de se conformer à partir du 1er janvier 2010 aux règles de l’OCDE en matière d’évasion fiscale, l’ancien ministre du Budget a cherché à escamoter ses avoirs et a pu clore son compte à la banque UBS avec l’aide de la société financière Reyl et Cie qui a placé l’argent dans la succursale de Singapour de la banque privée suisse Julius Baer.

Ce montant de 15 millions correspond au chiffre donné par Edwy Plenel, le co-fondateur de Mediapart, selon des sources du site d’Information qui avait révélé l’affaire.

Des sources spécialisées, contactées par l’AFP, n’excluent pas aussi l’existence d’un autre compte et s’étonnent de la relative modicité de la somme transférée sur Singapour compte tenu des frais facturés pour de telles opérations. "Si elle se confirme, la somme de 15 millions indique que des sommes plus importantes auraient été déposées ou transférées par Genève dans les années précédentes", ajoute la RTS.

Le parquet de Genève, qui a saisi les documents bancaires concernant ce compte chez UBS et chez Reyl, a précisé ne pas avoir étudié le détail des mouvements, tâche qui reviendra au parquet de Paris, à l’origine de la demande d’entraide judiciaire. Il n’y a pas eu de perquisition chez Julius Baer. Le parquet de Genève n’a pas exclu de recevoir des demandes complémentaires de Paris.

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