Jean-Marie Le Pen boycotte son nouveau procès après ses propos sur les chambres à gaz

L’ancien chef et leader historique de l’extrême droite française, Jean-Marie Le Pen, a décidé de bouder son procès mercredi à Paris, consécutif à des déclarations provocatrices sur la Shoah, en invoquant son immunité parlementaire d’eurodéputé, selon son avocat.

Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour contestation de crime contre l’humanité, "refuse de se présenter" devant les juges, a déclaré à l’AFP son avocat François Wagner.

Agé de 87 ans, le co-fondateur du Front national (FN) est convoqué mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir réitéré en avril 2015 dans une interview télévisée des déclarations réduisant les chambres à gaz au rang de "détail" de l’histoire de la Seconde guerre mondiale.

Ces propos condamnés par sa fille Marine, qui lui a succédé en 2011 à la tête du FN, ont entraîné l’an dernier sa mise au ban, qu’il a contestée en justice, du parti d’extrême droite.

La première des nombreuses sorties du tribun d’extrême droite sur les chambres à gaz remonte au 13 septembre 1987, quand il avait déclaré : "Je n’ai pas spécialement étudié la question, mais je crois que c’est un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale". Elle lui avait valu une condamnation judiciaire quatre ans plus tard, suivie d’autres en 1997 et 1999, en France et en Allemagne, après la répétition de propos similaires. M. Le Pen avait ensuite encore récidivé en 2008 dans un magazine français et en 2009 au Parlement européen.

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