Jean- Marc Ayrault pour succéder à Fabius au quai d’Orsay ?

François Hollande doit remanier jeudi, et probablement pour la dernière fois de son quinquennat, son gouvernement. Avec Laurent Fabius quittant le Quai d’Orsay pour le Conseil constitutionnel, les noms de Ségolène Royal et Jean- Marc sont les plus cités pour lui succéder.

Des sources croient savoir que l’ancien Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a de fortes chances de remplacer Fabius, nommé hier à la tête du Conseil constitutionnel.

Le départ du chef de la diplomatie française pour la présidence du Conseil constitutionnel, annoncé mercredi, a donné le signal d’un changement d’équipe envisagé depuis plusieurs mois.

Le cap politique ne devrait guère varier puisque l’actuel Premier ministre, Manuel Valls, resterait aux commandes.

Au plus bas dans les sondages, critiqué au sein de sa majorité sur ses choix économiques et sécuritaires, François Hollande doit reprendre l’initiative s’il veut préserver ses chances de se représenter.

Le président doit "à tout prix élargir sa base politique" dans la perspective de 2017, relève un de ses proches. "On ne peut pas aborder une présidentielle sans une famille socialiste rassemblée derrière son candidat et sans les écologistes", analyse cet intime.

Le rassemblement s’annonce épineux. Depuis la nomination de Manuel Valls en mars 2014, la fronde gronde chez une partie des socialistes et les écologistes ont quitté le gouvernement.

Souvent qualifié de "social libéral", le Premier ministre est critiqué par la gauche de la gauche pour ses mesures en faveur des entreprises mais aussi pour les mesures sécuritaires très fermes adoptées après les attentats de 2015.

Symbole de cette désunion, l’adoption laborieuse mercredi à l’Assemblée nationale du projet de révision constitutionnelle, qui prévoit une mesure très controversée: la déchéance de nationalité pour les Français coupables d’actes de terrorisme.

Seuls 165 des 287 députés de gauche ont voté pour ce texte, finalement adopté grâce aux voix venues de la droite… Et le destin de ce texte qui devait initialement symboliser l’union nationale contre la menace terroriste reste très aléatoire, puisqu’il doit être voté dans les mêmes termes par les deux chambres avant d’être adopté en Congrès par les trois cinquièmes des parlementaires.

François Hollande est aussi aux prises avec des forces centrifuges à gauche, où certains militent pour l’organisation de primaires pour désigner le candidat à la présidentielle. Le dirigeant du Parti de gauche (extrême gauche), Jean-Luc Mélenchon, qui avait recueilli 11% des voix en 2012, n’a pas attendu, lui, et a annoncé mercredi sa candidature.

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