Iran: des réformateurs dans la course à l’élection d’une assemblée religieuse

Des figures majeures des réformateurs iraniens ont annoncé leur candidature à l’élection d’une importante assemblée religieuse, actuellement contrôlée par les conservateurs, a indiqué un responsable.

Au total, 801 candidatures ont été enregistrées pour l’élection des membres de l’Assemblée des experts, composée de religieux et chargée de superviser les activités du guide suprême, a annoncé le secrétaire du service des Elections nationales, Ali Motlagh, après la clôture mercredi des inscriptions.

Parmi les candidatures des réformateurs, celle d’Akbar Hashemi Rafsanjani, président du pays de 1989 à 1997 et actuellement considéré comme modéré.

Hassan Khomeini, 43 ans et petit-fils du fondateur de la République islamique d’Iran l’ayatollah Ruhollah Khomeini, fait lui aussi partie des candidats à l’élection prévue le 26 février.

Les membres de cette assemblée sont élus par le peuple pour un mandat de huit ans mais ils doivent toutefois obtenir l’approbation du Conseil des Gardiens de la Constitution, une instance chargée de superviser toutes les élections générales.

Le Conseil et l’Assemblée sont actuellement contrôlées par les conservateurs.

En théorie, l’Assemblée est chargée de désigner, surveiller et éventuellement démettre le guide suprême iranien. Elle pourrait aussi avoir un rôle important en cas de disparition du numéro un iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, âgé de 76 ans.

Deux nouveaux sièges vont être ajoutés à cette Assemblée qui comptera 88 membres à partir des élections de février.

Seize candidates se présenteront aux élections, après un appel en ce sens lancé aux femmes par le président modéré Hassan Rohani.

Depuis sa création en 1982, aucune femme n’a encore siégé à cette Assemblée.

M. Rouhani n’a cependant pas spécifié à quelle élection il faisait référence, puisque le renouvellement du Parlement se fera en même temps.

L’ancien candidat aux élections présidentielles Mohammad Reza Aref -une haute figure du camp réformiste- a annoncé sa candidature aux élections parlementaires. Il avait favorisé l’élection en 2013 de l’actuel président Rohani en se retirant de la course.

L’accord nucléaire signé récemment par l’Iran et les grandes puissances pourrait favoriser l’entrée au Parlement des modérés et des réformateurs.

Le président Rohani s’est souvent heurté aux critiques du Parlement, notamment au sujet de cet accord nucléaire, et une chambre des représentants moins hostile serait une occasion de faire passer des réformes sociales promises lors de sa campagne présidentielle de 2013.

Selon Ali Motlagh, 5.359 hommes et 562 femmes ont enregistré leur candidature pour les élections parlementaires. Les autres potentiellement intéressés ont jusqu’à vendredi pour le faire.

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