Irak : au moins 52 morts dans un attentat revendiqué par l’EI

L’attaque à l’arme automatique s’est produite dans un restaurant et une voiture piégée a explosé aux abords d’un point de contrôle des forces de sécurité.

L’horreur en Irak. Jeudi 14 septembre, le pays a connu l’attentat le plus sanglant depuis la reprise de Mossoul aux djihadistes début juillet. Pour le moment, le bilan est encore provisoire, mais il est d’au moins 52 morts après une double attaque revendiquée par le groupe État islamique (EI). Près de la ville de Nassiriya, à 300 km au sud de Bagdad, dans la province de Zi Qar généralement à l’abri de la violence, au moins 52 personnes, dont des Iraniens, ont été tuées et 91 blessés lors d’un double attentat.

Cette attaque à l’arme automatique – dans un restaurant puis à la voiture piégée aux abords d’un point de contrôle des forces de sécurité un peu plus loin – a eu lieu sur une autoroute régulièrement empruntée par des pèlerins et visiteurs venus de l’Iran voisin, en route vers les villes saintes chiites irakiennes de Najaf et Kerbala, plus au nord.

Un bilan provisoire

Dans le court communiqué diffusé par son organe de propagande Amaq, l’organisation ultra-radicale sunnite indique que plusieurs kamikazes ont participé à cette attaque qui a tué « des dizaines de chiites ». Abdel Hussein al-Jabri, l’adjoint au directeur général de la santé pour la province de Zi Qar, a indiqué à l’AFP que le bilan atteignait désormais « 52 morts et 91 blessés ». « Il pourrait encore augmenter, car certains blessés sont dans un état critique », avait-il affirmé peu auparavant. À la mi-journée, plusieurs hommes armés ont ouvert le feu sur un restaurant puis sont montés dans une voiture et se sont fait exploser à un point de contrôle, a affirmé une source au sein des services de sécurité.

Cette attaque intervient alors que l’Irak a infligé un rude coup à l’EI en lui reprenant début juillet Mossoul (nord), la deuxième ville du pays, trois ans après sa chute entre les mains des djihadistes. L’organisation ultra-violente a subi un nouveau revers en étant forcée d’abandonner un autre fief, Tal Afar, fin août. Elle a également perdu des milliers de combattants. En Irak, elle ne tient plus désormais que deux fiefs : Hawija, à 300 km au nord de Bagdad, et trois localités du désert oriental frontalier de la Syrie : al-Qaïm, Rawa et Anna où se trouvent, selon un général irakien, « plus de 1 500 djihadistes ». Les forces irakiennes accompagnées d’unités paramilitaires se préparent à l’assaut sur ces derniers
bastions dans les jours et semaines à venir.

Mercredi, selon un correspondant de l’AFP, plusieurs unités d’artillerie se positionnaient ainsi dans les environs de Rawa et Anna, à une centaine de kilomètres de la frontière syrienne. Cependant, malgré ces revers, l’EI dispose encore de centaines de combattants prêts à mener des attaques-suicides pouvant ensanglanter le pays. Dans le même temps, l’Irak doit faire face aux velléités séparatistes du Kurdistan irakien, qui entend organiser le 25 septembre un référendum sur son indépendance. Bagdad a choisi de croiser le fer jeudi avec le Kurdistan irakien en limogeant le gouverneur d’une province disputée ayant pris parti pour cette consultation à laquelle doivent participer quelque 5,5 millions de Kurdes irakiens.

AFP

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