Il y aurait entre 1.000 et 1.500 djihadistes de l’EI en Libye, selon l’ONU
La Mission des Nations unies pour la Libye (Misnul) a affirmé, mercredi, qu’il y aurait entre 1.000 et 1.500 combattants djihadistes se réclamant du groupe terroriste « Etat islamique » (EI) dans ce pays déchiré par une guerre fratricide.
Il s’agit, selon lui, de contribuer aux efforts visant à stopper l’envoi d’armes aux groupes rivaux dans le pays, sans toutefois préciser quels sont les pays qui fournissent des armes aux belligérants.
Le responsable onusien s’exprimait en marge des travaux du Conseil des droits de l’Homme (CDH) peu après la publication d’un rapport de l’organisation internationale sur la situation des droits humains en Libye.
Ce rapport établi conjointement par le Haut-commissariat aux droits de l’Homme sur place et la Misnul dénonce les nombreuses "attaques violentes" dont sont victimes les défenseurs des droits humains depuis l’intensification des combats en mai dernier.
Ces attaques incluent des meurtres, des enlèvements, des tortures, des mauvais traitements, des privations illégales de liberté et des menaces de mort par téléphone ou via les réseaux sociaux, précise-t-on de même source.
De l’avis des auteurs du rapport, "la montée de l’anarchie a conduit à l’échec du système de justice pénale dans certaines parties de la Libye, en particulier à Derna, Benghazi et Syrte, et de graves perturbations ont été rapportées un peu partout".
Après le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011 par un soulèvement populaire, la Libye a progressivement sombré dans le chaos, notamment avec la prise de contrôle de Tripoli par une coalition de milices en août 2014 et la fuite du gouvernement reconnu internationalement à l’est du pays.
Selon les estimations du rapport, 200.000 à 300.000 Libyens sont désormais armés, dix fois plus que les 20.000 à 30.000 qui s’étaient soulevés contre le colonel Kadhafi.