Hospitalisé à Grenoble, Bouteflika devrait rentrer samedi à Alger

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé depuis jeudi dans le service de cardiologie et de maladies vasculaires du Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble, pourrait quitter ce samedi la clinique.
Les forces de sécurité françaises sont en état d’alerte et se tiennent prêtes pour éviter tout incident lié à la présence et aux déplacements du président de l’Algérie.

Abdelaziz Bouteflika 77ans, victime l’an dernier d’un accident vasculaire cérébral, a été hospitalisé au 6e étage de l’établissement privé situé dans le quartier des Eaux Claires, en cardiologie. La présence du président algérien à Grenoble serait liée à celle du Professeur Jacques Monségu, aujourd’hui chargé de la cardiologie interventionnelle dans cette clinique, autrefois médecin au Val-de-Grâce où Bouteflika avait été soigné à plusieurs reprises.

Alger gardait samedi un silence absolu sur cette nouvelle hospitalisation du président Abdelaziz Bouteflika, deux jours après son admission dans une clinique à Grenoble annoncée par des sources françaises. Un communiqué officiel attendu vendredi soir après les premières informations sur cette hospitalisation n’avait toujours pas été publié.

Vendredi soir, la télévision a lu un message adressé par M. Bouteflika au président palestinien Mahmoud Abbas à l’occasion du 26e anniversaire de la proclamation de l’Etat de Palestine à Alger.

La presse privée se montrait aussi très discrète sur cette hospitalisation complètement passée sous silence par certains journaux. Seuls les quotidiens El Khabar, El Watan et Liberté en ont fait état à la "une", avec des papiers courts reprenant les informations de la presse française.

L’hospitalisation de M. Bouteflika, confirmée par un ministre français, a d’abord été annoncée par un quotidien régional, Le Dauphiné Libéré.

Le président algérien, qui a entamé fin avril un quatrième mandat à la tête de l’Etat, avait été soigné durant près de trois mois l’année dernière à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, à la suite d’un AVC. Il avait déjà séjourné en 2005 trois semaines dans cet hôpital où il avait été opéré d’un "ulcère hémorragique".

Depuis son retour en Algérie au printemps dernier, Bouteflika vit dans une résidence d’Etat à Zéralda, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest d’Alger. Cette résidence ultra protégée est équipée d’une clinique destinée uniquement pour ses soins. Des médecins spécialisés, dont des Chinois et des Européens se trouvent à ses côtés.

D’une opacité habituelle, les autorités algériennes ne communiquent pas sur l’état de santé du président malgré les insistances de l’opposition qui dénoncent son «incapacité» à gérer les affaires du pays.

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