Hollande veut une « belle victoire » mais « pas à n’importe quel prix

Devant près de 22.000 personnes, François Hollande a répété dimanche, lors d’un grand meeting à Bercy, vouloir une « belle victoire » mais « pas à n’importe quel prix ». Après une heure de discours, le candidat a prolongé le moment dans un discours improvisé pour sonner la mobilisation. « Tenez bon! Ne lâchez rien! », a-t-il demandé à ses sympathisants, .

"Nous devons nous battre comme si nous étions en retard, alors même que nous sommes en avance", a dit le favori des sondages qui retrouvera son adversaire, le président sortant Nicolas Sarkozy, mercredi en débat télévisé.

"Tenez bon, ne lâchez rien", a-t-il dit à la foule enthousiaste, reprenant des mots qui lui sont souvent adressés dans la campagne. "Moi, à la différence de l’autre, je ne vous demande pas de m’aider, je ne lance pas des SOS. Je vous demande à tous d’aider votre pays, d’aider la République".

Arrivé en tête au premier tour avec 28,6% des voix, François Hollande a fustigé les méthodes de ses adversaires pour le dénigrer tout en tentant de séduire les 17,9% d’électeurs qui ont choisi la candidate du Front national, Marine Le Pen.

"Mes amis, la victoire, je la veux (…) mais pas à n’importe quel prix, pas celui de la caricature, du mensonge", a-t-il dit. "Je veux une belle victoire, une grande victoire. Une victoire pour la République, une victoire pour la France".

"Je comprends la souffrance de beaucoup", a-t-il souligné. "Je veux reconquérir les hommes et les femmes en colère, qui parfois s’abandonnent, oui, 100 fois oui. Mais promettre ou se compromettre, mille fois non".

"Dans cette campagne, j’ai voulu m’adresser à ce qu’il y avait de meilleur en chacun d’entre nous", a déclaré le candidat socialiste lors de son dernier grand meeting parisien avant le second tour de la présidentielle.

"Je n’ai pas misé sur je ne sais quel ressentiment, rancune, je ne sais quelle obsession", a affirmé M. Hollande dans son discours au Palais omnisports de Paris-Bercy. "J’ai refusé de flatter les sentiments médiocres, de pratiquer les surenchères sur chaque thème, d’aller voir chaque catégorie pour lui parler le langage qu’elle est supposée attendre".

La France ne s’est pas bâtie "sur la peur de l’autre, sur le repli, sur la frilosité, sur la nostalgie", a considéré le député de Corrèze.

François Hollande a dénoncé "ceux qui jouent avec le feu", "ceux qui font peur avec une religion qu’ils regardent avec méfiance". "La victoire, je la veux", a déclaré le candidat socialiste. "Mais je ne la veux pas à n’importe quel prix, pas celui de la caricature, du reniement, du mensonge", a-t-il lancé.

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